Hammam Bou Hadjar Une amélioration urbaine timide

Lors de l'installation officielle du mairede Hammam Bou Hadjar, le wali a, dans sa brève allocution, mis en exerguel'importance et la place qu'occupe la ville des saints et des bains et le rôleque doit jouer dans l'avenir tout en reconnaissant «qu'elle mérite de sa partde l'aide» eu égard à son cachet touristique et thermalistique notamment. Cetteaide, l'on veut absolument qu'elle soit traduite sur le terrain et impriméedans le vécu quotidien des citoyens. Et tant que le premier responsable de lawilaya a tendu sa main aux nouveaux locataires de l'APC et à la société civilepar ricochet, il appartient pour l'heure, aux élus locaux de saisir, à bonescient, cette opportunité et de faire preuve de leur bonne volonté à aller del'avant pour une meilleure prise en charge des affaires courantes des électeursqui observent un round, le temps que les choses s'éclaircissent et s'imprimentdans les esprits et les coeurs évidemment. Lors de leur campagne électorale,les élus formant le collectif de l'APC de Hammam Bou Hadjar et leursétats-majors respectifs tant à l'échelle wilayale que nationale l'avaientabordée en ciblant les domaines et les secteurs économiques et sociaux restésen deça des attentes des citoyens durant le mandat écoulé. Fort heureusement,le nouveau titulaire de la mairie de Hammam Bou Hadjar est un ex-élu qui a sansdoute de l'expérience par rapport aux autres élus pour la première fois. Cedernier devrait focaliser les réflexions sur les grands projets dedéveloppement porteurs d'emploi et de richesse pour la commune. Etant saturé,le PDAU de Hammam Bou Hadjar doit être éclaté inévitablement. Son éclatement nedoit pas aller vers les solutions faciles, c'est-à-dire bouffer les terresagricoles. Ce projet permettra à la ville une extension homogène en fonction dubâti existant et du tissu urbain qui doit garder sa spécificité, et son cachettouristique et thermal. L'inscrire dans les préoccupations urgentes des éluslocaux apparaît, a priori, pour l'observateur une nécessité qu'il fautconcrétiser. Par ailleurs avant que l'instrument d'urbanisme ne soit éclaté,les caves situées en milieu urbain totalisant une assiette de pas moins de30.000 m² devront faire l'objet de récupération au profit de projetsd'équipements publics et d'habitats. Ce volet n'est pas sans incidencefinancière due à la démolition mais doit être étudié d'une manière rationnelleen terme de densification et de choix des équipements publics. Les élus locauxseront en mesure de faire la part des choses et d'inscrire les projets auximpacts économiques et sociaux avérés. Par ailleurs, là où le bât blesse, c'estla situation générale en matière d'amélioration urbaine. Si l'on admet que lechef-lieu de wilaya et Béni Saf occupent les premières préoccupations desautorités de la wilaya eu égard à leur importance en terme de population,Hammam Bou Hadjar vient, selon cette hypothèse, en troisième position, elle doitavoir sa part de projets d'amélioration urbaine car il n'y a pas de raison quetout le tissu urbain de l'ancienne ville en est dépourvu alors que toute laville d'Aïn Témouchent est en chantier.