Hammam Bou-Hadjar: Un autre filon du tourisme

En été, les gens du Sud venant des wilayas de l'Ouest et du Centre (Béchar, Adrar...) optent pour ce qui est convenu d'appeler «le tourisme chez l'habitant», une formule qui consiste à louer des habitations (haouch) ou des parties d'habitations pour passer l'été loin des grandes chaleurs torrides qui caractérisent les villes du Sud.

 Ils préfèrent s'installer dans les localités se trouvant à une vingtaine de kilomètres au plus des plages de la wilaya d'Aïn Témouchent. Il ne s'agit pas de contraintes dues au budget de la famille qui les poussent à opter pour cette formule mais plutôt une question de commodités en conformité avec les traditions et les moeurs, d'une part, et un fait lié surtout à la manière de vivre en famille et les pratiques culinaires familiales, d'autre part. La ville de Hammam Bou-Hadjar, la cité des bains par excellence, est réputée hospitalière et accueillante. Elle s'est habituée à recevoir les gens du Sud, principalement de Béchar et ses environs. Le tourisme chez l'habitant est devenu une pratique usuelle qui prend de l'ancrage d'une année à une autre. Des dizaines de véhicules immatriculés à Béchar circulent à longueur de journée. Certains épiciers se sont habitués aux enfants de Béchar en vacances venant faire leurs emplettes. Mais la particularité qu'a Hammam Bou-Hadjar par rapport aux autres villes de la wilaya de Aïn Témouchent réside en ses spécificités historiques, culturelles et civilisationnelles. Les gens du Sud, une fois dans la cité des bains, doivent tout d'abord aller visiter les thermes, Sidi Ayed et Sidi Bouhadjar, deux saints vénérés qui deviennent une destination privilégiée pour nombreux citoyens du Sud à la recherche de la baraka et de la thérapie thermalistique.

 A cause des flux importants de touristes ces derniers temps, la ville des bains connaît une pénurie de pain et de denrées. A partir de 13 heures, il faut sillonner toute la ville dans l'espoir de trouver quelques baguettes. Les commerçants, les collectivités locales, les associations culturelles et les responsables de secteurs concernés doivent contribuer d'une manière effective à la prise en charge des touristes. C'est une occasion qu'il faut saisir pour agrémenter l'été et diversifier les activités.