Hammadi

La commune de Hammadi, qui n'est qu'à une trentaine de kilomètres à l'est d'Alger, se trouve engouffrée dans une anarchie tous azimuts, et pourtant cette bourgade peine à prospérer à cause d'un manque considérable de prise en charge.En effet, des quartiers entiers tirent la sonnette d'alarme quant à l'absence d'un plan d'action qui consiste en la viabilisation et l'assainissement des routes. Ouled Brahim est un cas sidérant où les habitants souffrent depuis belle lurette de l'absence de raccordement au gaz de ville.«Nous habitons ici depuis les années 1990 et nous recourons toujours au gaz butane, notre commune est l'une des moins considérées de la capitale», dénonce un quinquagénaire de cette localité.Le même constat est à déplorer dans d'autres cités, à l'instar de Mouaïsia, Babouri et Enassim, qui ne sont pas en reste. Les habitants de ces quartiers pointent du doigt la passivité des pouvoirs publics quant à la viabilisation des routes qui peine à voir le jour. En dépit du fait que le siège de l'entreprise Sonelgaz (SDV) se trouve sur les lieux, les habitants de la cité Ben Amar, située sur la RN149, s'indignent quant à l'absence de raccordement de certains quartiers au gaz de ville.Selon le P/APC de Hammadi, seuls 20% de la population sont raccordés au gaz naturel. Outre le problème du gaz, la localité croule sous les immondices à cause de l'absence d'un centre d'enfouissement, sans oublier le plan d'urbanisme qui est désuet, alors qu'un boom démographique galopant est enregistré. En somme, la commune de Hammadi, qui est le carrefour entre Alger, Blida et Boumerdès, attend toujours la bienveillance des autorités pour sortir une fois pour toutes de son isolement.