Algérie

Hamma Bouziane Virée dans le marché de véhicules



Bien qu'il soitgarni en voitures d'occasion de toutes marques, le marché de Hamma Bouziane neconnaît plus le même engouement d'autrefois. Les clients étaient nettementmoins nombreux ce jeudi.La chaleuraccablante et un soleil de plomb les ont probablement dissuadés de resterjusqu'à midi comme d'habitude, nous affirment les préposés à l'entrée dumarché. Ces derniers, munis de tickets d'accès à deux cents dinars, régulentles entrées et veillent à ce que l'occupation du site se fasse normalement. Ilssont une demi-douzaine à veiller au grain: ils ont un oeil sur toutes lesvoitures qui pénètrent ou sortent du terrain vague, pompeusement dénommé «marché hebdomadaire des voitures ».Toujours est-il,des centaines de voitures venues de la plupart des wilayas du pays,soigneusement toilettées, s'y sont installées dès l'aube, prêtes à changer demain. Des voitures immatriculées en Europe étaient également mises en vente.Selon l'avis de quelques revendeurs, ce sont des véhicules neufs, car leslicences d'importation de véhicules de moins de trois ans ont été abrogées etles procurations supprimées. «Avec nos licences, nous achetons du neuf et ontente de le revendre ici, mais cela n'est pas évident: le véhicule vendu doitrester à notre nom, ce qui fait hésiter l'acheteur, voire le fait changerd'avis, sauf si c'est quelqu'un que nous connaissons et qui a notre confiance».Un groupeexposait plus loin des véhicules tout-terrain genre 4x4. Les grosses cylindréesde modèles Toyota, Mercedes et autres sont mises en vente pour des prix variantde 500 à 700 millions de centimes, et c'est beaucoup plus par curiosité quecertains s'approchaient d'elles. Des voitures pour milliardaires, disentcertains. Des véhicules frappés du sceau d'incessibilité, tels que ceux achetésau crédit auto, étaient mis également en vente. Là aussi, se pose le problèmede la carte grise. L'acheteur qui opte pour cette solution paye un véhiculeneuf avec cinq ou dix millions en moins, mais doit circuler avec les documentsdu véritable propriétaire, ce qui n'est pas une bonne solution. Mais, nousdit-on, il y en a qui tentent l'aventure.Ce sont lesvoitures de marques françaises qui sont les plus demandées, disent lesvendeurs. En fonction de l'année de mise en circulation et de son état général,une Clio « nouvelle caisse, toutes options, de 3ème génération » est tout demême vendue de 120 à 130 millions de centimes. Celles moins récentes, datant de2005, sont proposées entre 75 et 85 millions de centimes. Celles de 2002, assezpropres, valent un peu plus de 70 millions de centimes. Les Citroën du modèleXsara varient de 60 à 70 millions de centimes. Des voitures asiatiques genreDaewoo ou autres, des années 1999 à 2001, coûtent à l'acheteur, toujours selonl'état général, de 50 à 70 millions de centimes. La plupart desacheteurs éventuels rencontrés sur place sont exigeants sur les documents duvéhicule. « On veut acheter un véhicule propre », disent-ils, sous-entenduqu'ils n'achèteront pas de voitures dont la carte grise appartient à quelqu'und'autre que le vendeur. Celles qui circulent en ville avec l'affiche «à vendre»collée sur le pare-brise ou sur la lunette arrière sont souvent mises en ventepar le propriétaire lui-même. «On veut éviter les déboires», soutiennent-ils. Tout cela sousl'oeil des «smasri» qui, en réponse à ces craintes, assurent ne vendre que desvéhicules en règle ou qui appartiennent à des parents ou à des amis ». Une foisl'accord conclu, l'acheteur verse des arrhes, 5.000 dinars la plupart du temps,et les deux parties se donnent rendez-vous pour le lendemain ou le surlendemainafin de finaliser les documents de la vente à l'APC.


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