Le marché hebdomadaire des voitures d'occasion de Hamma Bouziane peine à
contenir tous les véhicules ramenés pour y être proposés à la vente. Jeudi
dernier en tout cas, non seulement l'espace clos du marché lui-même n'arrivait
plus à répondre à la demande, si bien qu'il y avait des voitures exposées sur
des terrains vagues à proximité, mais aussi sur une bonne partie de la route
nationale donnant sur la corniche et celle en contrebas, reliant Jijel à
Skikda.
Il est évident que ce marché
commence à avoir une aura qui dépasse largement les frontières de la wilaya de
Constantine, et ce au regard de l'immatriculation des engins qui y sont
stationnés, où il est donné à voir qu'on vient de toute la région Est du pays
comme Mila, Sétif, Guelma, Souk Ahras, Batna et même du Centre. Selon des
vendeurs, le marché de véhicules d'occasion de Hamma Bouziane est en train de
prendre de l'ampleur et même «d'exploser» littéralement.
«Si l'année dernière je réalisais
cinq transactions au maximum, ces derniers temps, je réussis à faire le double
et plus des fois», déclare l'un d'eux. «Le marché commence à avoir une aura qui
dépasse de loin la wilaya de Constantine, ce qui n'est pas le moindre des
atouts», fera-t-il remarquer. Questionné sur les raisons qui sont derrière ce
boom dans la vente des voitures d'occasion, notre interlocuteur répond sans
ambages que la fameuse taxe de 50.000 à 150.000 dinars imposée sur les voitures
neuves a eu pour effet de doper le marché des voitures d'occasion, devenues
plus attractives pour les bourses moyennes, notamment les asiatiques. Et de
citer particulièrement une Maruti Zen de l'année 2005 proposée à 44 millions de
centimes, une Hyunday Accent LS, de l'année 1999, à 38 millions et une Matiz de
la même année 1999 à seulement 24 millions, etc. Les européennes coûtent, il
est vrai, nettement plus cher : ainsi, une Golf année 1997 est proposée à 50
millions de centimes, alors qu'une Renault Scénic DTI, année 2001, l'est à 62
millions. Une Peugeot 206 année 2003 est affichée à 57 millions.
Toutefois, un des acheteurs
approché tient à nous faire part de son cas et corriger, quelque peu, selon
lui, ce qui vient d'être dit à propos des voitures asiatiques. «Moi-même, il y
a quelques années, j'avais acquis une voiture chinoise, en considération de son
prix peu élevé, pensant ainsi avoir fait une affaire. Mais devant les défauts
de construction qui n'ont pas tardé à apparaître, ajouté au manque de pièces de
rechange sur le marché, j'ai été très vite poussé à la fourguer à un prix
dérisoire».
Et d'indiquer que «je suis résolu
actuellement à mettre plus d'argent pour l'acquisition d'une voiture, chère
mais robuste, et surtout aux pièces de rechange disponibles sur le marché».
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Posté Le : 01/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com