La décharge publique de Hamma-Bouziane gêne considérablement l'environnement et les habitants du quartier de Garef, endroit situé à proximité de cette décharge, qui sont montés hier au créneau pour interpeller les autorités concernées de la commune, se plaignant des odeurs et des fumées insupportables des déchets brûlés provenant de ce site. Ces citoyens disent qu'ils n'en peuvent plus de supporter cette situation et craignent pour leur santé.
«En plus, ont-ils ajouté, nous constatons qu'il y a des pratiques consistant à déposer anarchiquement toute sorte de détritus et ordures à proximité de la décharge. Ces pratiques se font de jour comme de nuit par des camions remplis d'ordures qui viennent de la ville même de Constantine».
Et les plaignants de poursuivre en décrivant la situation dans laquelle ils vivent.
«Lorsque la brise venant de la mer à partir du littoral de Skikda parvient jusqu'à nous, ont-ils expliqué, nous sommes complètement envahis par les odeurs insupportables et asphyxiés par les fumées qui enveloppent tout le quartier. Nous avons des gens qui sont tombés malades de l'asthme à cause de ces phénomènes. Et ce qui nous désole encore est que l'APC est complètement absente car aucun contrôle n'est fait au niveau de la décharge dont la route qui y mène est jonchées de gravats et de viscères, des ergots et des têtes et autres restes des poulets d'abattage déversés par ces camions qui viennent du chef-lieu de wilaya».
Interrogé, le secrétaire général de l'APC de Hamma-Bouziane, M. Benazir Sebti, a répondu que ce problème se pose d'une façon aiguë, non seulement pour la population environnante, mais aussi pour la commune.
«Car, a-t-il indiqué, depuis la fermeture du centre d'enfouissement technique (CET) de Zighoud-Youcef vers lequel devaient converger les dépôts des cinq communes environnantes, à savoir Ibn-Ziad, Hamma-Bouziane, Didouche Mourad, Beni-Hamidène et Zighoud-Youcef, le problème n'a pas trouvé de solution. Ceci, d'autant plus que le bulldozer qui nous avait été octroyé par le ministère de l'Intérieur afin de servir à disperser les matières déchargées et les verser dans un ravin à proximité, a été affecté au CET de Zighoud-Youcef où il s'y trouve toujours».
M. Saïd Ikhlef, directeur de l'entreprise publique communale d'entretien et de l'hygiène du milieu «Hamma Verte», complètera le tableau en disant que la décharge ne comporte pas de clôture et ne possède qu'un seul gardien.
«L'endroit nécessite un aménagement car la commune ne dispose d'aucun autre site convenable vers lequel elle peut orienter les dépôts», a-t-il expliqué.
Ce responsable a indiqué ensuite que les autorités de wilaya sont au courant de ce problème qui n'est pas propre à Hamma-Bouziane.
«Car, a-t-il poursuivi, le wali a instruit toutes les communes pour élaborer des fiches techniques de toutes les décharges publiques existantes sur le territoire de la wilaya. Et normalement, estime M. Ikhlef, la question est prise en main par les services de la wilaya».
Pour le moment, la commune de Hamma-Bouziane songe à entourer la décharge d'une clôture pour réglementer le mouvement des véhicules venant déposer leurs charges. Les riverains ont raison de se plaindre car ils sont installés à cet endroit depuis des décennies. Mais d'un autre côté, la commune de Hamma-Bouziane ne possède pas d'autre endroit convenable pour l'aménager en décharge sans causer de torts à l'environnement. Et c'est un grand problème auquel nous ne pouvons remédier tout seuls avec nos modestes moyens», a-t-il conclu.
NB: Titre de l'article complété par Akar Qacentina pour le rendre plus lisible
A. M.
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Posté Le : 26/12/2016
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : A. M.
Source : Le Quotidien d'Oran du lundi 26 décembre 2016