Algérie

Hamma Bouziane: Conflit à TransCanal



Rien ne va plus entre les travailleurs de TransCanal Est de Hamma Bouziane, spécialisée dans la production de buses, du groupe HydroCanal, et la direction de l'unité. Selon des membres de la section syndicale qui nous ont rendu visite, «en violation flagrante de la législation en vigueur la direction générale a pris des sanctions disciplinaires à l'endroit de membres de la section syndicale de l'unité et procédé à leur mutation, d'une façon arbitraire, sans consultation des instances syndicales». Mais, disent-ils, «le conflit avec les responsables de l'entreprise ne se limite pas uniquement à ce point, il comprend aussi la revendication de la tenue d'une assemblée générale, qui nous est refusée, alors que la section syndicale de TransCanal a été installée depuis le 8 novembre 2008 par les instances habilitées de l'UGTA».

 Selon nos interlocuteurs, «tout a commencé par un arrêt de travail de l'équipe du soir le 23 février dernier. Les protestataires se disaient lésés et déçus par le montant ridicule de la prime de rendement (PRC), qu'ils venaient de percevoir». Ils contestaient son mode de calcul, «au lieu de l'être sur la base de 30%, elle ne l'a été que sur celle de 11%», affirment-ils. Le lendemain le 24, leurs collègues de l'équipe du matin ont remis ça, pour les mêmes raisons, refusant le mode de calcul retenu. La section syndicale de l'unité alertée est intervenue et a réussi, à chaque fois, à mettre fin aux débrayages en question et faire reprendre le travail, est-il indiqué. «Les travailleurs n'ont accepté de revenir à de meilleurs sentiments que contre la promesse de la tenue d'une assemblée générale, pour débattre de tous les problèmes socioprofessionnels que rencontre le collectif dans l'unité», souligne-t-on. Toutefois, disent-ils, «le hic et la surprise, c'est le lendemain le 25 février, lorsque trois syndicalistes et un travailleur ont été sanctionnés par une mise à pied de 8 jours. De plus, à leur reprise, les syndicalistes se sont retrouvés mutés à d'autres postes subalternes. Les lois sociales, notamment celle de 90/11 - la 90/14 - la 90/3 et la 90/4, n'ont pas été respectées mais plutôt bafouées. Elles dénient le droit de l'employeur de prendre des sanctions contre des syndicalistes sans consultations des instances syndicales, et encore plus à la reprise, de les muter à d'autres postes», indiquent nos interlocuteurs.

 Questionné sur ce sujet, le directeur de l'unité par intérim tient à faire savoir que pour ce qui concerne la revendication de la tenue de l'assemblée générale des travailleurs, «sa date sera fixée incessamment». Pour ce qui a trait aux sanctions de mises à pied et de mutation de postes, «l'affaire ne concerne en vérité qu'un travailleur et qu'elle a été exagérée. Il s'agit en fait d'agent de sécurité et de prévention, donc porteur d'arme, et c'est le wali qui lui a enlevé l'habilitation à être reversé dans son ancien poste et c'est pourquoi il en a été muté», conclut l'intérimaire.




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