Le nombre de cas avérés d'enfants atteints du virus de l'hépatite A a atteint, aujourd'hui, le chiffre de 74 dans la daïra de Hamma Bouziane, dont 61 au niveau
du chef-lieu et de la localité de Bekira, 10 à Didouche Mourad et 3 dans la ville d'Ibn-Ziad.
L'information a été confirmée officiellement, hier matin, par la directrice
de l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Hamma
Bouziane, le docteur Samira Sassi,
au cours de la journée de sensibilisation que son établissement a organisée
autour du thème des maladies à transmission hydrique - l'hépatite virale -, au
niveau du centre culturel Bachir El-Ibrahimi,
avec la participation de médecins et spécialistes de la question et des
autorités de la daïra. «La confrontation sur le terrain avec ce genre de
phénomène nous a permis de constater qu'il y a un manque flagrant et terrible
d'informations chez les populations qui, dès l'apparition des premiers cas
d'hépatite A, ont été habitées par une grande angoisse, a expliqué Mme Sassi. Aussi, nous nous sommes résolus à organiser cette
journée de sensibilisation et de prévention qui vise principalement les
citoyens pour essayer de dissiper leurs craintes et leur expliquer les causes
de transmission du virus. Il s'agit aussi, a poursuivi la directrice, de savoir
où nous en sommes par rapport au dispositif de lutte et de prévention que nous
avons mis en place pour circonscrire le phénomène et l'éliminer».
A l'ouverture des travaux, le directeur de la santé et de la population
est intervenu pour tenir des propos rassurants quant à la propagation de
l'épidémie disant, entre autres, que la situation est totalement maîtrisée par
les services de santé et qu'il n'existe que des cas isolés dans quelques
communes. Cela n'a pas empêché le professeur Zoughilèche,
chef de service épidémiologie du CHU de Constantine, de demander aux
responsables et à la population des zones touchées par l'hépatite A de ne pas
sous-estimer le phénomène qui peut ressurgir à tout moment. Pour leur part, les
différents praticiens qui ont fait des communications ont également lancé des
mises en garde en attirant l'attention que dans 90% des cas, les symptômes de
la pathologie ne sont pas visibles chez le porteur du virus. Aussi, un médecin rattaché
à l'EPSP organisatrice a présenté un rapport sur les
constats faits dans les établissements scolaires de la daïra, notamment les
écoles primaires, et a révélé que dans 87 d'entre elles, l'eau s'est révélée
bonne pour la consommation humaine, et que dans 3 seulement, l'eau a été jugée
impropre. Les analyses effectuées sur l'eau potable dans les quartiers les plus
touchés par l'épidémie à Hamma Bouziane
ont montré que dans 18 cas, l'eau est bonne à la consommation et que dans 9
autres, elle a été jugée impropre. L'analyse de l'eau de source s'est révélée
négative (propre) dans 5 cas et positive (infectée) dans 7 autres.
Enfin, les responsables de la santé publique ont révélé que 7O% des
enfants qui ont été atteints par le virus ont guéri et ont pu rejoindre les
bancs des écoles. Mais, un autre rapport a révélé que l'état général de
l'hygiène dans la majorité des écoles primaires laisse à désirer et dans la
plupart de ces établissements, il a été constaté l'absence totale de la moindre
bouteille de javel. Intervenant à ce propos, le président de l'APC de Hamma Bouziane
s'est engagé à fournir à toutes les écoles de la commune les produits
détergents nécessaires à l'hygiène.
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Posté Le : 31/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com