Hamma Bouziane

« Nous n'avons cessé, depuis maintenant deux années, d'attirer l'attention des autorités de la commune et de la wilaya, de l'opinion publique en général par le biais des médias, sur la dégradation de notre cadre de vie», nous ont expliqué jeudi dernier les citoyens de la cité de Bekira, une agglomération rattachée à la commune de Hamma Bouziane et qui s'agrandit sans cesse atteignant aujourd'hui les 37.000 habitants.«Malheureusement, ont ajouté nos interlocuteurs, nous constatons, à nos dépens, que personne ne prend en compte nos doléances. Bekira est une cité ignorée, oubliée». Et de poursuivre sur le registre des lamentations en notant qu'à chaque fois que les conditions atmosphériques se dégradent et que tombent quelques gouttes de pluie, leur environnement en subit les conséquences et se dégrade de plus en plus. Ceci dit, les plaignants faisaient ainsi allusion aux dernières pluies qui sont tombées à la fin de semaine sur la région de Constantine et qui ont rendu les déplacements difficiles à l'intérieur de leur agglomération.Un autre citoyen ajoute que l'abandon de leur cité a fait naître d'autres phénomènes : l'accumulation des ordures de toute sorte «parce qu'il n'y a qu'un camion de ramassage pour toute la commune de Hamma Bouziane», a-t-il indiqué, la dégradation des rues qui sont devenues des chemins de montagne où toute trace de bitume a disparu, les espaces verts qui sont devenus des dépotoirs et, enfin, le développement du phénomène des chiens errants qui s'emparent des lieux dès la nuit tombée, «parce qu'il se pose aussi, dans notre cité, un problème d'éclairage public défaillant fait naître aussi l'insécurité et favorise les agressions nocturnes. Nous avons beau écrire aux autorités communales, signer des pétitions collectives et les envoyer aux autorités de wilaya et à la presse, mais rien n'y fait : on ne nous répond jamais».Interpellé, le chef du secteur urbain de Bekira, M.Seddik Boumerzak, n'a pas nié la véracité des faits signalés par les citoyens. Mais il reprocha à ces derniers et aux associations de quartier leur absence totale sur le terrain et de rester insensibles à la dégradation de leur environnement. «Comme vous le savez, a-t-il commencé, les moyens de la commune sont dérisoires.Et même la création récente de l'entreprise d'assainissement et d'aménagement des espaces verts n'a pas apporté les améliorations attendues du fait que les riverains ne respectent jamais les horaires de dépôt de leurs sacs d'ordure, ni les consignes de ne pas jeter ces ordures n'importe où et n'importe comment. Quant aux associations, il en existe pas mal à Bekira, mais il semble que celles-ci ont une vague idée du rôle qu'elles doivent jouer aux côtés des autorités, et elles ne se manifestent qu'à l'occasion de la distribution du couffin de Ramadan, par exemple», a déploré encore le représentant de la commune.