Trafic n C'est devenu un véritable fonds de commerce, le piratage et la vente d'énergie électrique par des «affairistes» au niveau des bidonvilles de la localité du Hamiz.
Des citoyens s'adonnent à un piratage d'électricité en bonne est due forme, à partir de pylônes destinés à l'alimentation en énergie électrique des foyers et des établissements de la localité du Hamiz et celles limitrophes.
En sus d'être d'excellents «bricoleurs-électriciens», ces individus profitent de la misère de leurs concitoyens pour se faire rémunérer. Si le branchement coûte 2 000 dinars, la redevance mensuelle varie entre 1 000 dinars et 1 200 dinars. Gare à celui qui tergiverse pour s'acquitter de son«amende» mensuelle. Le réseau de trafiquants, qui s'est implanté dans ces Iieux, se fait un devoir de procéder purement et simplement à la résiliation de l'alimentation en énergie électrique de «l'abonné».
C'est une dame, qui tire la sonnette d'alarme. «Je verse presque la moitié du salaire de ma fille inscrite dans le cadre du filet social pour honorer la redevance mensuelle. Sinon c'est la résiliation de l'énergie électrique, en plus des insultes et des remontrances quotidiennes de la part de ces gens qui profitent de notre désarroi», dit-elle. C'est le même son de cloche pour plusieurs autres «foyers». «Outre l'eau que nous rapportons d'un endroit situé à plus de deux kilomètres à l'aide de brouettes, nous sommes pénalisés à chaque fin de mois par ces gens qui nous imposent l'achat de câbles électriques toutes les fois qu'une panne est relevée», disent plusieurs d'entre eux.
«Je ne vous dis pas combien de fois par an nous sommes obligés de revenir de notre travail avec un rouleau de fil électrique, dont le coût accable notre minable bourse. Tenez-vous bien, la valeur financière d'un rouleau de fil électrique est de 4 000 DA», déclarent des citoyens. Le risque d'électrocution en ces lieux est énorme. Le danger plane de façon quasi permanente sur les riverains. L'alimentation des taudis en énergie électrique est réalisée à l'aide de fils électriques ne répondant à aucune norme. Les services de Sonelgaz, en particulier le Centre de distribution d'El-Harrach, ne semblent pas ignorer ce phénomène.
«Les services de Sonelgaz n'ignorent pas ce trafic. Ils font dans la dentelle avec les trafiquants, puisque certains trafiquants, habitant le long de berges de l'oued, sont des agents de la Sonelgaz», nous disent plusieurs citoyens des cités limitrophes, qui voudraient voir agir les autorités pour éviter un éventuel drame aux habitants des bidonvilles. «Les services de Sonelgaz interviennent de manière épisodique, pour enlever un ou deux câbles, pas plus», nous confirme un citoyen dont un pylône est près de sa demeure.
Les conditions de vie des riverains des bidonvilles du Hamiz sont déplorables. Priver toute une population d'électricité est aussi déplorable. Mais devant le danger, le choix est vite fait.
C'est donc aux services compétents d'agir en mettant un frein aux «trabendistes de l'électricité» qui agissent en toute impunité. «Ces trafiquants qui profitent de la détresse de leurs concitoyens, devraient être punis par les autorités», nous dit un autre citoyen dont des câbles électriques traînent à proximité de son logement.
A Gué de Constantine, plus de 9 000 taudis sont alimentés en énergie électrique en payant les redevances à la Sonelgaz, et pourquoi pas les 3 000 taudis du Hamiz ' Une question qui mérite réellement une réponse.
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Posté Le : 01/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com