Algérie

Hamidou Djaidir ne sera point oublié



Hamidou Djaidir ne sera point oublié
Devant une assistance très nombreuse, composée d'hommes de culture, d'universitaires, un film documentaire autour du personnage atypique de l'artiste d'une durée de 27 minutes a été projeté. Des témoignages se sont ensuite succédé pour évoquer le personnage qui par une anecdote, qui par sa propre perception de son apport à la musique. Ce percussionniste au long parcours voue à la fois un grand amour et un respect à son métier exercé avec compétence et sérieux. Des spécialistes comme Abdelkader Bendameche et Youcef Toualbi ont retracé le parcours de l'homme et mis en exergue ses grandes qualités. Les musiciens ont fait ensuite assaut d'une fraîcheur pleine de flamme. Des voix sublimes. La séduction opère. Le jeu entre les musiciens est souligné par d'éloquentes bribes de mise en scène. On y succombe avec bonheur et l'on tremble d'émotion lorsque, côte à côte, épaule contre épaule, les musiciens de l'association El Fen El Açil, dirigés par le maestro Brahim Beldjourm, interprètent joliment la nouba Zidane. Les musiciens de l'association El Mossilia El Djazairia, à leur tête le maestro Naceredine Merabet, ont joué une touchia Ramel. Le programme semblait voler vers la salle tenant en haleine le public. Le partage est complet et le moment musical gracieux et radieux. Né en 1922 à Sidi M'hamed Chérif à La Casbah, Hamidou a évolué dans un milieu artistique cosmopolite. Après une scolarité à l'école primaire à Bab El Oued, les conditions sociales de l'époque l'obligent à quitter l'école pour aller travailler à l'âge de 12 ans. Il choisit le métier de bottier et se spécialise dans la confection de la chaussure pour enfants. Aidé par le défunt Mustapha Kasdali, il fait ses premiers pas dans l'association Djazaïria. Il opte pour la percussion. Plus tard, il intègrera les classes musulmanes du Conservatoire du foyer civique créé en 1946 où il reçoit une formation supplémentaire. Il rejoint par la suite l'orchestre de musique classique sous la direction de Mohamed Fakhardji où il côtoie Dahmane Benachour, Abdelkrim Dali, Mohamed Khaznadji, Hadj Mahfoud, Reinette Daoud, Lili El Abbassi, Alice Fitoussi, et tant d'autres qui faisaient partie des nombreux groupes qui venaient enregistrer des chansons andalouses à la radio. Il forme également de nombreux jeunes, entre 1966 et 1971, au sein de l'association El Mossilia avec laquelle il décroche en 1968 un prix. Choriste à la radio, il est sollicité par l'association Nedjma de Blida. Il y dispense des cours de chant, deux fois par semaine, de 1967 à 1970. Outre sa passion pour la musique andalouse, Hamidou s'intéressa au théâtre, à la faveur d'un concours de circonstance qui l'amène à troquer son métier de bottier en 1953 contre un emploi obtenu la même année au TNA, au sein duquel il travailla trois années.




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