Hamid Grine

Le ministre de la Communication, Hamid Grine, appelle les lecteurs à avoir le réflexe de différencier les informations crédibles de celles qui ne le sont pas. « Le lecteur doit avoir un réflexe. Quand il voit un titre alarmiste, il doit savoir que c'est faux car ce genre de titre est utilisé à des fins commerciales. Il faut aussi lire et connaître la source de l'information », a affirmé le ministre lors de son passage, hier, à la Chaîne III de la Radio algérienne. A ce propos, Grine appelle les éditeurs à investir dans la formation des journalistes. « Je ne fais pas de reproches aux journalistes mais plutôt aux éditeurs qui ne consacrent pas de budget à la formation des journalistes », a-t-il déclaré, précisant que « le seul journal qui investit dans la formation de ses journalistes le fait grâce à une ambassade ». Il dit regretter que les éditeurs ne jouent plus leur rôle. « Le problème est donc au niveau des éditeurs, qui ne jouent pas leur rôle d'animateurs, d'investigateurs d'informations crédibles. Les journalistes ramènent des informations mais les éditeurs veulent des informations alarmistes. D'où le choix des titres qui choquent. » Grine regrette que la tendance de la presse actuellement soit orientée vers « la casse des codes ». « Nous sommes arrivés à une étape où faire le buzz, c'est casser les codes », a-t-il indiqué. Par ailleurs, Grine appelle les jeunes journalistes à s'investir et s'orienter vers les métiers de la communication. « Si vous n'avez pas trouvé un travail dans un journal ou une TV, sachant qu'il y a 5 chaînes privées agréées en Algérie, orientez-vous vers la communication ou le marketing, car il y a un besoin énorme dans ce domaine, qui est différent du journalisme. Des entreprises ont du mal à recruter des journalistes spécialistes dans la communication », a-t-il indiqué. Il a estimé que le talent et l'amour du métier sont les atouts de la réussite du journaliste. « Le journalisme n'est pas un métier facile. La réussite et l'évolution d'un journaliste sont tributaires de son talent et de ses prédispositions à exercer ce métier. C'est ainsi que le journaliste peut s'imposer. Dans la presse écrite, il faut avoir un style et écrire bien, avoir un esprit structuré et lire beaucoup. Dans l'audio, il faut avoir une voix radiophonique et un esprit bien structuré. »