Algérie

Hamid Grine



Hamid Grine
«L'Algérie va dans le sens de la professionnalisation de la presse mais pour moins de diffamation et moins d'attaques, il reste du chemin à parcourir», a affirmé, hier, le ministre de la Communication, Hamid Grine.Lors d'un point de presse tenu en marge d'une conférence-formation animée par la présidente du Conseil de presse du Québec, Paule Beaugrand-champagne, le ministre algérien a indiqué que son établissement ainsi que les autorités concernées activent sur le sujet de la déontologie depuis deux ans. «C'est vrai que nous constations des améliorations dans le domaine, mais il nous reste du chemin à parcourir pour arriver à la professionnalisation de la presse».Répondant à une question sur le conseil de la déontologie de la presse, le ministre a fait savoir que la désignation du président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel se fait par le président de la République. En outre, il a indiqué que prochainement, des élections vont avoir lieu pour constituer le conseil d'éthique et déontologie, qui sera composé de 14 journalistes.Il ajouta «qu'une enquête a été diligentée par une inspection du ministère en ce qui concerne la délivrance des cartes professionnelles». Concernant les dernières attaques menées par la presse française, le premier responsable du secteur de la communication a noté que la presse française est libre comme c'est le cas pour la presse algérienne : «Je n'accepte pas qu'un ministre français proteste si la presse algérienne critique ou attaque la France».Signalant que la ministre de la Culture et de la Communication française, Audrey Azoulay, lors de sa visite en Algérie, a lu quelques journaux algériens et elle a convenu qu'il y a une liberté totale de la presse.A une autre question sur les quotidiens qui ont fermé à cause de la diminution de la publicité, le ministre a noté qu'en Algérie il existe 155 journaux, mais seulement une vingtaine qui sont comme une entreprise de l'information, sinon les autres sont comme des «supérettes», où leurs journalistes n'ont ni un bon salaire, ni une sécurité sociale, ni une carte professionnelle.«Mieux vaut qu'un journal ferme que compter sur la publicité pour payer ses employés», a-t-il précisé. En outre, Hamid Grine a annoncé qu'une conférence de presse se tiendra jeudi prochain à Constantine, et qui sera animée par le DG de l'ENTP, le DG de la Radio algérienne, le DG de l'APS ainsi que le PDG de CIP, et cela pour dresser le bilan d'«une année de presse à Constantine, capitale de la culture arabe, pour voir si la presse a donné l'importance convenable à cet événement», a-t-il expliqué.De son côté, Paule Beaugrand-champagne a indiqué que le conseil de presse du Québec fondé en 1973 par les journalistes et les patrons de presse est un organisme tripartite privé journalistes, médias, public à but non lucratif. «Le conseil a une grande influence auprès de la profession : un blâme est une terrible tache au dossier d'un journaliste et d'un média, ce qui encourage le respect et l'application des normes déontologiques», a-t-elle expliqué.La spécialiste et consultante en information et journalisme depuis 2008, membre des c.a. de TV5 Québec-Canada et du Centre d'étude sur les médias, elle est éditrice retraitée de l'actualité, et la première présidente de CPQ, a indiqué qu'en 2014-2015, 176 plaintes ont été déposées au niveau du conseil dont 64 ont été jugées non recevables, soit 30% rejetées et 70% retenues.




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