Algérie

Hamid Grine



Hamid Grine
Pour le ministre de la Communication, Hamid Grine, seules cinq chaînes de télévision privées sur les 43 que compte le paysage médiatique algérien sont en règle vis-à-vis de la législation algérienne puisque étant agréées officiellement, le reste étant «informel». Et pour cadrer leur travail, le ministre a annoncé, hier, sans les préciser que des textes réglementaires sont en cours de préparation, démentant au passage une quelconque «interdiction» de travailler pour aucun support télévisuel étranger. Une mise au point faite lors d'une conférence de presse tenue en marge d'une conférence sur la déontologie du métier de journalisme, animée par le président du Conseil suisse de la presse, Dominique Von Burg, et s'inscrivant dans le cadre des sessions de formations initiées par son département au profit des journalistes algériens. Il a expliqué que ces textes, encore en gestation, devront servir à instaurer des «garde-fous» à ces cinq chaînes de télévision. A une question sur les dépassements commis, il y a quelques mois, par certains supports télévisuels, M. Grine a rappelé qu'il avait convoqué les directeurs généraux des chaînes en question pour leur signifier ces agissements. En juin dernier, le département de Hamid Grine avait réagi en sommant les responsables de certaines chaînes de télévision privées d'expurger «sans délai» les grilles de leurs programmes qui font la part belle à la violence et «aux scènes contraires aux traditions et valeurs». La sentence en cas de manquement à l'ultimatum du gouvernement est le «retrait de l'autorisation». Dans le collimateur de la tutelle, cinq autres chaînes de télévision privées de droit étranger (Ennahar TV, Echourouk TV, Dzaïr TV, El Djazaïria TV et Hoggar TV), détentrices d'autorisations provisoires, coupables, aux yeux du département de la Communication, de diffuser des programmes contraires aux m?urs algériennes. Les prime times ont été ciblés, accusés de «focaliser sur des expressions de violence en banalisant ses différentes manifestations». Tout est parti de l'indignation suscitée tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger par la caméra cachée d'Echourouk TV pour que l'Etat prenne conscience de la dérive de certaines chaînes satellitaires «tolérées» plus qu'«agréées» dans le paysage audiovisuel algérien. Pour le ministre, ces dérives ne sont que le produit «d'une croissance» promettant plus d'efforts «pour que ces chaînes soient aussi déontologiques que possible», parlant toujours des chaînes agréées, les autres n'existant pas pour lui. Pourtant, si elles n'ont pas d'existence officielle, comment alors expliquer qu'elles soient tolérées et qu'elles aient accès aux sources d'informations comme leurs cons?urs agréées ' Le ministre de la Communication a plaidé, par ailleurs, pour dépassionner le débat au sujet de ces chaînes, soulignant qu'elles ont apporté «un plus» et une «diversité» à la scène télévisuelle nationale. Sur la qualité des journalistes exerçant pour la presse électronique, le ministre a assuré qu'ils sont considérés comme tels «à part entière», s'agissant toutefois des journaux en ligne «dignes de ce nom». Le ministre a également réitéré son appel aux journalistes afin de bénéficier de la carte professionnelle, mettant en avant les avantages qu'elle offre sur le plan socioprofessionnel.




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