Ils étaient nombreux, hier, à se rendre au siège du Mouvement démocratique et social (MDS), à Télemly, à Alger, pour jeter un dernier regard sur le visage du défunt, Hamid Ferhi, coordinateur national du parti, décédé la veille.Amis, proches, militants de divers horizons et de tous âges ont voulu rendre un dernier hommage à l'infatigable militant qui a voué sa vie à la défense des causes justes. En présence des membres de sa famille, dans une ambiance triste mais empreinte d'espoir quant à l'héritage légué par le défunt en matière de militantisme, plusieurs personnes, dont ses camarades dans le parti, ont pris la parole pour raconter des faits et positions de Hamid Ferhi qui reflétaient son engagement sans faille pour la liberté, la justice sociale et la démocratie. «Je le dis et le redis, celui qui veut parler de militantisme et du respect des valeurs de la glorieuse Guerre de Libération nationale n'a qu'à se pencher sur le parcours de Hamid Ferhi. Il a donné sa vie au peuple.
Pas pour lui-même. Et il ne s'est jamais plaint. Il a toujours dit que le militant qui a le sentiment qu'il est en train de se sacrifier n'est pas un militant. Il doit être heureux de ce qu'il fait en n'attendant rien en retour. Ce n'est pas le MDS qui l'a perdu, c'est l'Algérie», a déclaré Fethi Ghares, porte-parole du parti. Plusieurs anciens compagnons de parcours du défunt, du temps du Parti de l'avant-garde socialiste (PAGS), étaient également présents.
De jeunes militants, faisant leurs premiers pas dans l'engagement politique, ont tenu également à rendre hommage à Ferhi. «Il restait avec nous pendant quatre à cinq heures à nous écouter», a indiqué un jeune étudiant. Abattu par la nouvelle, Kader Affak, militant politique et du mouvement associatif, a déclaré que Hamid Ferhi est décédé «parce qu'il a oublié sa vie en se sacrifiant pour les causes justes». «Il a été de tous les combats», a-t-il ajouté. «On se partageait une boîte de thon et un pain certains jours. On se partageait un paquet de cigarettes. Et il nous disait toujours que le lendemain sera meilleur.
C'est ce qu'on a vécu au siège du MDS», a dit Kader. Smaïl Benayad, militant de la cause amazighe et ancien militant du parti, qui l'a connu du temps du PAGS, a rappelé les premières actions politiques menées dans l'ouest algérois, à Aïn Benian et Staouéli, plus précisément au lendemain de l'ouverture politique, jusqu'aux manifestations des «arouch» au début des années 2000 : «Il était infatigable. Il ne s'arrêtait jamais.
Même quand on était épuisé, il trouvait toujours la force pour mener une autre action. Et il avait la force aussi de nous en convaincre.» «Hamid Ferhi n'est pas mort. Il est toujours avec nous», a déclaré Fethi Ghares. Décédé avant-hier à l'hôpital de Beni Messous des suites d'une maladie ? il avait passé la nuit sur une chaise, faute de place, alors qu'il était dans un état grave et qu'il nécessitait une intervention chirurgicale, d'après son parti ?, le défunt sera enterré aujourd'hui au cimetière de Staouéli après la prière du Dohr.
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Posté Le : 07/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelghani Aichoun
Source : www.elwatan.com