Hamid Babadji inhumé dimanche à Aïn Turck

De notre correspondant à OranSamir Ould Ali

C'est en présence d'une foule nombreuse composée des membres de sa famille, ses amis, ses collègues de la magistrature et du ministre de la Justice, Tayeb Belaiz, que Hamid Babadji, magistrat et ancien conseiller à la Cour suprême, a été enterré avant-hier au cimetière communal de Bousfer, daïra de Aïn Turck, dans la wilaya d'Oran. Le défunt est décédé des suites de sa maladie la semaine dernière en Espagne où il séjournait chez son fils et a été rapatrié dans la matinée de dimanche.Né en Grande Kabylie en 1948, Hamid Babadji a poursuivi des études de droit avant de commencer sa carrière dans la magistrature, en 1972, en tant que procureur de la République adjoint d'abord à la Cour d'Oran, ensuite au tribunal de Mers El Kébir. Plus tard, pendant toutes les sombres années où le terrorisme a semé la peur, il n'hésitera pas à braver la mort en faisant la navette entre Aïn Turck, son lieu de résidence, et la Cour de Mascara où il exerçait en tant que juge : «Au moment où beaucoup démissionnaient, Hamid a continué d'assumer sa fonction, au péril de sa vie», se souvient son frère Messaoud, cruellement touché par la perte de son aîné. Le défunt a ensuite été nommé conseiller à la Cour suprême où il exerça jusqu'à ce que la mort le ravit brutalement aux siens samedi 25 février.Epris de la vie, Hamid Babadji aimait s'adonner aux activités sportives, comme le football qu'il pratiqua dans sa jeunesse au sein de Gallia de Mascara, la pêche ou encore la chasse qu'il avait coutume de pratiquer avec ses amis et ses proches parents sur les rivages de la Corniche ou les maquis de la région oranaise. Les nombreuses personnes qui ont assisté, avant-hier, à ses funérailles - proches parents, amis, anciens du Gallia, cadres de la Justice, responsables des autorités locales? - ont toutes été unanimes à louer les compétences professionnelles du magistrat, les qualités humaines de l'homme et la discrétion de cet enfant de chahid qui n'avait jamais mis en avant cette filiation. Décédé à l'âge de 64 ans, Hamid Babadji laisse derrière lui un fils, deux petits- enfants et un immense vide dans le coeur de ceux qui l'ont aimé.