Hamiani se retire du poste de président du FCE Candidat à sa propre succession

Le président en exercice du Forum des chefs d'entreprises (FCE) et candidat à sa propre succession, Réda Hamiani, se retire officiellement de la présidence du Forum à quelques semaines de l'élection d'un nouveau président à la tête de cette organisation patronale, sur décision de son Conseil exécutif (CE). Si comme il a été annoncé après la réunion du CE, le retrait de Hamiani vient en réponse à deux candidats qui lui ont demandé de se retirer «afin de ne pas utiliser les moyens de l'organisation pour mener sa propre campagne électorale, cela signifie-t-il alors que Réda Hamiani, candidat à un troisième mandat à la tête du FCE, régnait en maître au sein de cette importante organisation qu'il aurait donc dirigée «à sa guise'» Pourquoi n'a-t-il pas agi ainsi lors des précédentes élections '
Même si, comme l'a déclaré Hassan Khelifati, le patron d'Alliance Assurances, un de ses adversaires, «Hamiani a pris sa décision souveraine de faire sa campagne en dehors des structures du Forum, une bonne décision pour la démocratie», ajoutant que «rien ne l'obligeait à partir, ni les statuts, ni le règlement intérieur».
La question mérite tout de même d'être posée, d'autant qu'un autre de ses concurrents directs, à savoir Mohamed Baïri de l'AC2A, n'a pas manqué l'occasion de critiquer le bilan de Réda Hamiani. «Le FCE doit redevenir le porte-parole de l'entreprise algérienne», a tonné M. Baïri, qui réunissait dimanche ses partisans au niveau de son quartier de campagne.
«Je m'engage à restructurer l'organisation interne du Forum pour notamment développer la concertation et la collégialité dans la gestion des dossiers et rapprocher le Forum de ses membres, en délocalisant les sessions de délibérations à l'intérieur du pays», a-t-il dit dans une déclaration rapportée par TSA.
Une attaque frontale contre Hamiani, accusé d'avoir «délaissé les membres de l'intérieur du pays. D'autres partisans de M. Baïri, en l'occurrence Abdelaziz Zetchi, P-DG des Faïenceries algériennes, et Samir Yaici, DG des eaux minérales de Saïda, vont plus loin en accusant Hamiani d'abus d'autorité :
«Le Forum s'est éloigné de ses fondamentaux. Il est entré dans une forme de politique spectacle en laissant de côté les préoccupations de l'entreprise», tranche Abdelaziz Zetchi, alors que Yaïci défie carrément Hamiani : «Le FCE n'a rien produit pour l'entreprise. On peut mettre au défi le président qui est comptable de sa gestion», a-t-il accusé, reprochant au président du FCE sa «gestion individuelle».
«La seule ligne directive est de préserver le Forum», avait déclaré pour sa part M. Khelifati à l'issue de la réunion du CE, une façon implicite de reconnaître la gestion «individuelle du forum».
L'élection doit se dérouler selon Khelifati «dans de bonnes conditions, dans un état d'esprit fraternel et de respect mutuel». Les hostilités sont désormais engagées alors que Hamiani garde un silence étrange. Tactique de «contre-attaque» ou peur des adversaires '