Parmi les pratiquants des disciplines dites péjorativement mineures, il y a bien évidemment les haltérophiles qui, chaque jour, transpirent à grosses gouttes dans l'anonymat, en l'absence d'admirateurs subjugués par d'autres sports dont notamment le football. Et pourtant, à l'instar d'autres athlètes, les « leveurs de fonte » sont les auteurs de performances à l'échelon international dignes de respect si elles étaient mieux mises en lumière par les médias, ce qui n'est malheureusement pas le cas.C'est la situation du Belabbésien Mohamed Meçabih qui, avec un titre continental et des places d'honneur depuis quatre années, est en train de se faire une place au soleil dans la catégorie des super-lourds, la chasse gardée de certains pays spécialisés dans ce domaine, où rien ne s'obtient sans de nombreux et constants sacrifices et une volonté inébranlable. Il faut souligner, qu'au cours de récent championnat d'Afrique qui s'est déroulé au mois de décembre à Meknès (Maroc), Meçabih a raflé la médaille d'argent derrière le vainqueur, un Ghanéen. De toute évidence, sa progression est incontestable si l'on se réfère à ses résultats de l'année écoulée. Il faut noter, en effet, que notre représentant a réalisé une belle performance en « squat », trois mouvements spécifiques dans cette discipline, où les tricheurs n'ont pas leur place. Le hic pour cet athlète, c'est que les conditions de préparation indispensables sont loin d'être réunies comme il le dit lui-même. « A Sidi Bel-Abbès, c'est le propriétaire d'une salle privée qui a la gentillesse de m'accueillir. Et, lorsque je dois accélérer ma préparation, je dois me déplacer à Oran pour avoir de bonnes conditions sportives, également dans une salle tenue par un champion de power-lifting. Or, dans cette discipline exigeante, le temps est primordial. En ce moment, je me prépare pour le Mondial qui se déroulera au mois de décembre à Moscou et pour lequel je suis qualifié ». Il est évident que pour ce champion continuer d'aligner les performances et honorer les couleurs algériennes, certaines conditions doivent être réunies sous la forme d'accompagnement de la part de la tutelle, alors que le concours d'un sponsor ne serait pas superflu, loin de là. Ce champion, agent de sécurité dans le civil, est convaincu qu'avec plus d'aides, il se sent capable d'autres performances de poids, c'est le cas de le dire ! Avec Walid Bidani, l'autre champion dans la catégorie des lourds qui vise des médailles lors des prochains JO, l'Algérie a deux atouts majeurs, et ce serait très profitable pour les jeunes qui choisiront cette discipline.
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Posté Le : 15/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adjal L
Source : www.lequotidien-oran.com