Halte à la mascarade !

Et pourtant, la JSK s'est largement imposée samedi dernier face au MC Alger dans un match crucial pour le podium. Mieux, les Canaris ont recollé à l'ES Sétif et occupent désormais une inespérée seconde place qu'ils étaient loin d'imaginer à leur portée il y a quelques rounds. Tout cela ne semble pas suffire ni motiver les dirigeants du club à se focaliser sur les 6 rounds de la «Ligue 1 Mobilis» qui seront décisifs pour l'avenir des Lions du Djurdjura en passe de décrocher un ticket pour la Ligue Des Champions d'Afrique. Au lieu de regarder de l'avant, le président Mohand Cherif Hannachi a lancé des hostilités dont son club n'avait pas vraiment besoin en cette période sensible de l'exercice.Des accusations qui ont animé une brouille avec ses homologues du Doyen. Tout cela est partie d'une «affaire» qui n'en est vraiment pas une.Un faux problème car il se murmurait que la direction mouloudéenne avait établiun contact avec deux joueurs du club Kabyle : Asselah et Mekkaoui en l'occurrence. Chose qui était «inacceptable» pour M. Hannachi qui a accusé Kaci Saïd, Manager général du MCA, de «vouloir déstabiliser le club» à quelques heures du match entre les deux formations. Or, il n'y avait pas de quoi en faire tout un tas surtout après avoir décroché le succès, ce qui devait être, aura été l'essentiel. Au vu du niveau de notre balle ronde, il n'y a pas vraimentde joueurs «courtisables». Les Asselah et les Mekkaoui, il y en a partout sur les pelouses nationales. Les chairmen irresponsables il y en a aussi. Pourtant, l' «affaire Yahi» et ce qui en a suivi a secoué un milieu footballistique des plus malsains et l'accalmie semblait revenir. Cependant, de nouvellesdiatribes ont fusé. Cette fois, c'est deux grands sigles qui se trouvent dans la tourmente. Grands par leur passé, mais désormais otage d'une gestion approximative et sans véritables objectifs. Deux clubs qui jouent au jour le jour sans véritable projet ni objectif fixes. De surcroit, le constat amène à dire que certains présidents de clubs préfèrent faire monter leur côte en faisant semblant de défendre leurs couleurs avec des propos dont ils ne semblent mesurer ni l'ampleur ni les dégâts. L'impact qui pourrait être lourd deconséquences. Il suffit d'un rien pour allumer la mèche d'une violence qui fait et continue à faire des ravages sur nos pelouses. Les images sanglantes prennent désormais la place d'un spectacle déjà suffisamment pauvre. Il y a de fortes chances que les deux clubs précités se retrouvent lors de la finale de Dame Coupe le 1er mai prochain. D'ici là, on ne peut qu'espérer que les choses reprennent leur cours normal. Pour le bien d'un football qui a besoin d'être géré par des gens sages qui mesurent l'impacte de ce qui peut sortir de leur bouche.M. T.