Halles centrales: polémique autour des vrais

Les charretiers exerçant aux halles centrales ainsi que les manutentionnaires sont-ils considérés comme commerçants ? Telle est la question qui est actuellement posée par l'association des halles centrales d'Oran, et ce à quelques mois de leur transfert vers le nouveau marché de gros d'El-Kerma. Selon le président de cette représentation, quelque 600 cartes ont été distribuées par la fédération des mandataires affilée à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) à cette catégorie de travailleurs de cette structure, alors que cette Union ne devra en principe délivrer des cartes d'adhérents qu'aux seuls détenteurs du registre de commerce. Notre source précise que le wali d'Oran a été saisi officiellement sur cette question depuis près de 3 mois et qu'aucune suite n'a été donnée jusqu'à maintenant. Contacté à cet effet, le coordinateur de wilaya de l'UGCAA a expliqué que cette idée a germé il y a plus de deux ans suite aux événements qu'ont connus les halles centrales en réaction à la décision de leur fermeture par la wilaya d'Oran. Le même responsable a rappelé que les manutentionnaires en tant que catégorie non répertoriée ni dans celle des salariés ni dans celle des commerçants devaient être répertoriés dans le but de mieux les identifier et les organiser. Ceci, selon notre interlocuteur, rentrait dans le cadre de l'organisation du commerce que l'Union a pris en charge. Quant aux cartes délivrées, le responsable de l'UGCAA a rappelé que leur nombre n'avait pas dépassé 160 et que cette opération a été initiée en réponse à la demande formulée par les manutentionnaires dans le but d'assurer leur présence juridique au sein des halles centrales. Il a ajouté que cette opération a été également menée dans d'autres grandes villes du pays comme Alger. Enfin, notre source précise que cette opération a été menée dans une totale transparence étant donné qu'aussi bien la sûreté nationale que les services de la DCP ont été informés sur cette initiative.