Algérie

Halles centrales: La délocalisation des mandataires au cas par cas



La prochaine délocalisation des halles centrales vers le nouveau marché de gros de fruits et légumes d'El-Kerma divise les mandataires. Alors que les mandataires, sous la bannière de l'Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA), plaident pour un déménagement bien préparé, dans quatre à cinq mois, d'autres exigent le transfert immédiat des halles centrales. Les partisans d'un prompt déménagement pressent les autorités locales suite à l'apparition de fissures dans la voûte de cette infrastructure construite durant l'ère coloniale.

 Le souvenir de l'effondrement partiel de l'une des trois voussures de cet édifice au début des années 80 reste encore vivace dans les esprits. Pour le représentant des mandataires à l'UGCAA, Dehiba Benaouda, il n'est pas question aujourd'hui de céder à la panique. « Nous avons attendu 30 années, nous pourrons patienter encore quatre à cinq mois pour voir la finition à 100 % des travaux de voirie dans le nouveau marché. Le déménagement ne se fera pas avant la fin de cette année », lance notre interlocuteur. Il précise à ce sujet que les travaux dans le nouveau marché de gros des fruits et légumes d'El-Kerma sont toujours en cours. La nouvelle infrastructure, d'une capacité de 216 stands, dispose de toutes les commodités nécessaires. Dans sa lancée, notre interlocuteur signale que le transfert des mandataires vers le nouveau marché de gros se fera au cas par cas après une étude minutieuse de la liste des 204 opérateurs concernés par la direction de la Concurrence et des Prix (DCP) et les services des Impôts.

 Les «faux» mandataires, qui exercent au noir dans l'enceinte des halles centrales, n'auront pas de place dans le nouveau marché de gros. «Nous avons tenu une réunion au début de cette semaine avec les responsables de la DCP et la direction des halles centrales. Un travail au cas par cas sera mené pour assainir la liste des opérateurs», révèle notre interlocuteur. Les «sous-locataires», les «faux» opérateurs exerçant sans registre de commerce et les mandataires ayant contracté de grandes créances auprès de l'administration fiscale ou ceux qui ne se sont pas acquittés de leurs loyers seront systématiquement écartés de la liste, avertit notre source. L'assainissement de la «liste» des opérateurs qui pullulent dans les halles constitue, d'ailleurs, l'une des raisons de la délocalisation, décidée par arrêté du wali en 2005. «Certains mandataires croulent sous de lourdes créances. Nous avons un mandataire qui n'a pas payé son loyer depuis de nombreuses années, ses créances sont actuellement estimés à plus de 22 millions de centimes», confie notre interlocuteur. Le montant du loyer est de seulement 1.700 dinars par mois.




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