Algérie

Halles centrales d’Oran



La pomme de terre grimpe, la tomate flambe Tout comme pour le cheptel candidat à perpétuer le geste plusieurs fois millénaire du patriarche Abraham, les récentes précipitations atmosphériques ont fait grimper les prix de la pomme de terre et flamber ceux de la tomate. Fête du sacrifice et coutumes bien ancrées dans notre société obligent, le mouton que l’on disait malade et mal en point a depuis quelques jours repris du poil de la bête. Il en est de même pour la pomme de terre dont le prix commençait à dégringoler mais que les fortes chutes enregistrées dans l’Ouest du pays ont boosté pour lui faire reprendre les vingt de dinars qu’il avait perdus avant que le ciel ne sa fâche et qu’il se mette à pleuvoir. En tout état de cause, hier, aux halles centrales de l’avenue Chakib Arslan, les petites quantités de pommes de terres réceptionnées ont vite disparu de chez les mandataires qui les ont vendues entre 53 et 55 dinars le kg. Une remarque s’impose, hier et contrairement aux jours précédents, au marché de gros de la ville d’Oran, les tomates étaient pratiquement absentes. Lors de notre tournée, des mandataires nous ont demandé d’alerter les pouvoirs publics sur la précarité de leur situation et sur l’effet négatif que produit au marché de gros l’absence d’un service d’agréage. Selon nos interlocuteurs, depuis la disparition de ce service, dont la mission principale était de vérifier la qualité des produits, de leur stockage et de l’emballage, chacun se comporte comme il l’entend. «Ici, c’est la loi de la jungle et, exception faite des efforts de la direction de la structure, plus personne ne s’intéresse à cette importante structure», assurent des mandataires que la cupidité de certains intervenants écœure au point de les inciter à baisser rideaux. A quelques encablures du marché de gros, plus précisément à la cité Mimosas, la pomme de terre était cédée entre 65 et 70 dinars le kilogramme. Ici, les infimes quantités de tomates locales mises en vente ont vite été raflées par des ménagères en prévision de l’Aïd Al Adha. Vendues entre 40 dinars pour celles à moitié pourries et 100,00, les tomates, en dépit de leur rareté, de leur mauvaise qualité et de leur cherté, étaient âprement disputées par la clientèle. Mauvais climat oblige, hier, aux halles centrales d’Oran il y avait beaucoup plus de cardes, fenouils et céleris que de patates.




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