Algérie

Halima, la nourrice, et la bénédiction divine Vie du Prophète Mohamed, sceau des prophètes



Après avoir accouché, Amina envoya un messager auprès de Abdul-Mouttalib lui annoncer la naissance de son petit-fils. Réjoui par la nouvelle, il prit le nouveau-né, l'amena dans la Kaâba, invoqua Allah et le remercia. Il lui choisit le nom de Mohamed, nom à l'époque inconnu des arabes. Il le circoncit à son septième jour, comme le faisaient les Arabes. Abdul-Mouttalib chercha une nourrice pour le Prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) et lui choisit une femme appartenant à Banî Saâd ibn Bakr, à savoir Halima. Cette dernière découvrit la bénédiction du Prophète (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) de quoi la mener à l'étonnement et à la stupéfaction. Elle raconta tout cela en détail. Selon ibn Ishâq, Halima racontait qu'un jour elle sortit de sa bourgade avec son mari et un enfant en allaitement, en compagnie aussi de femmes appartenant à Banî Saâd ibn Bakr, à la recherche de nourrissons. C'était, dit-elle, une année dure. Il ne nous restait rien. Je sortis sur mon ânesse blanche. Nous avions aussi avec nous une chèvre qui, par Allah, ne donnait presque pas de lait. Nous n'avions pas dormi la veille à cause des cris de faim de l'enfant que nous avions avec nous ; ce qu'il y avait dans mes seins ne lui suffisait pas, encore moins le lait de la chèvre. Toutefois, on espérait recevoir de la pluie et de la consolation. Je sortis donc sur mon ânesse qui était si faible et si maigre que les autres ânes la laissèrent derrière. Arrivées à la Mecque, nous nous mîmes à chercher des nourrissons, mais aucune de nous n'accepta de prendre le Messager d'Allah (que la prière et la paix d'Allah soient sur lui) dans la mesure où il était orphelin. Chacune des femmes qui m'accompagnaient avait trouvé un nourrisson sauf moi. Au moment de repartir, je dis à mon mari : « Je déteste rentrer avec mes compagnes les mains vides. Il me faut retourner prendre cet orphelin. » Il répondit : « Comme tu veux. Il se peut qu'Allah nous le bénisse. » Ainsi, je partis prendre l'orphelin, faute de mieux et retournai à mes bagages. Je ne l'eus pas plutôt mis dans ma chambre que mes deux seins se gonflèrent de lait. Alors il assouvit sa soif et se mit à dormir, ce que son frère fit aussi après s'être rassasié, lui qui, auparavant, nous empêchait de dormir. Mon mari se leva et se rendit auprès de la chèvre qu'il trouva avec beaucoup de lait dont il saisit pour traire de quoi nous permettre de boire à notre aise. Cette nuit-là, nous dormîmes bien. Au matin, mon mari dit : « Tu sais, Halima, par Allah tu as pris quelqu'un de béni. » « Je l'espère », répondis-je. Ensuite nous sortîmes. Je montai alors sur mon ânesse, l'orphelin avec moi. Celle-ci était si active qu'elle dépassait tous les autres ânes. Etonnées, mes compagnes dirent : « Fille d'Abi Thouwayb, malheur à toi, doucement ! N'est-ce pas l'ânesse que tu avais en venant ' » Je leur répondis : « Si, c'est la même. » Alors elles reprirent. Par Allah, il y a donc quelque chose en elle. Nous arrivâmes chez nous, chez Banî Saâd la plus infertile des terres que je n'eusse jamais connues. Nous constatâmes cependant que nos brebis avaient beaucoup de lait alors qu'auparavant elles ne donnaient aucune goutte de lait. Aussi les sédentaires de notre peuple disaient-ils à leurs bergers : « Allez faire paître les moutons là où fait paître le berger de la fille d'Abi Thouwayb ». Leurs moutons étaient affamés et ne donnaient aucune goutte de lait alors que les miens étaient gras, producteurs de lait. Ainsi, Allah continua d'accroître nos faveurs et nos biens jusqu'au moment où Mohamed fut sevré à deux ans. L'enfant ne grandit pas de la même manière que les autres garçons, car, lorsqu'il atteignit ses deux ans, il était déjà assez solide.


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