Halim Benatallah : «Nous conseillons à nos ressortissants de rejoindre l'Egypte»

Selon Halim Benatallah, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à  l'étranger, qui était hier en visite de travail à  Béjaïa, la communauté algérienne établie en Libye comprend quelque 8200 personnes dont 5000 dans une situation «stable». «Aujourd'hui, il n'en reste pas à  Benghazi. Certains parmi ceux qui demeurent en Libye sont dans des régions isolées», a affirmé, jeudi lors d'un point de presse, Halim Benatallah, qui note que des familles, notamment celles vivant à  Tripoli, ne souhaitent pas revenir au pays. «Nous ne nous occupons que de ceux qui veulent àªtre rapatriés», précise le conférencier. Plus de 4000 ressortissants algériens ont été évacués depuis le déclenchement de la révolte libyenne. Les derniers en date l'ont été le 3 mars quand seulement 545 Algériens, sur un total de 1300 passagers, ont embarqué à  bord du ferry Tassili II au port de Benghazi. Le climat insurrectionnel dans lequel est plongée la Libye empêche de refaire une telle opération sur le territoire libyen. Aujourd'hui, les autorités algériennes n'envisagent un rapatriement qu'à partir de l'Egypte. «Nous avons conseillé à  nos ressortissants de rejoindre la frontière égyptienne, au-delà de laquelle nous pouvons les rapatrier. Autrement, nous ne pouvons rien faire. Il est impossible de rejoindre Tripoli», a expliqué M. Benatallah qui, en réponse à  une question d'El Watan, est revenu sur l'une des mesures d'aide préconisées au profit des ressortissants sans papiers, à  savoir l'établissement de passeport à  validité limitée. «Nous avons commencé à  les faire dans certains pays, comme en Espagne. C'est une pratique que nous allons généraliser», apprend le secrétaire d'Etat qui précise que cette mesure n'est destinée que pour les sans-papiers «qui ont une chance de régulariser leur situation». Concernant le plan gouvernemental global relatif à  la communauté nationale à  l'étranger, M. Benatallah a répondu à  une autre question d'El Watan que les consultations sont lancées. «Nous avons reçu quelques contributions individuelles, mais le projet nécessite du temps», a-t-il affirmé.