Algérie

Halilhodzic tire au clair 'l'affaire du joueur de dix minutes" Djabou doit accepter son statut de joker !



Bien que dans la forme, le discours qu'a tenu le sélectionneur Vahid Halilhodzic à propos de Abdelmoumène Djabou et cette désormais fameuse formule de 'joueur de dix minutes seulement" ait poussé le joyau sétifien à répliquer, sèchement, par presse interposée, dans le fond, la question demeure loin d'être définitivement réglée.
Forcément écorché par les propos de son mentor en sélection, Abdelmoumène Djabou n'a pas vraiment apprécié ce qui s'est dit à son sujet. Et il l'a fait savoir, à sa manière. Ayant assurément mesuré la proportion prise par son élocution assez acerbe, Halilhodzic ne s'est, toutefois, pas contenté de ces quelques flèches langagières lancées à son joueur via les différents, multiples et nombreux organes de presse.
Une explication entre les deux principaux concernés par cette affaire s'imposait dès lors, à même de crever l'abcès et de mettre fin à cette guerre froide qui ne profitera à aucune des deux parties, encore moins à la sélection ou à la sérénité de son vestiaire, déjà assez difficile à maîtriser et loin de constituer une famille soudée. Cette discussion à bâtons rompus, Vahid Halilhodzic et Abdelmoumène Djabou l'ont eue, tout récemment. Sa teneur traitait directement du constat livré par le sélectionneur à propos de son joueur. L'argumentaire avancé par le sélectionneur national l'a, a priori, innocenté de 'l'intention de faire mal ou de dénigrer" aux yeux de son joueur, désormais convaincu que son responsable technique ne cherchait en aucun cas à 'minimiser ses qualités intrinsèques".
C'est que la maîtrise de la langue française n'a jamais été la qualité première de coach Vahid qui, ne sachant employer le vocabulaire adéquat, commet très fréquemment des impairs langagiers qui le mettent dans des situations très embarrassantes aussi bien vis-à-vis de son vestiaire que de ses employeurs. Son accent très slave, sa façon propre à lui de rouler les 'r", sa conjugaison très atypique et ses tournures de phrases plutôt incompréhensibles le rendent, souvent, difficilement déchiffrable. Ses idées s'assimilent, de fait, moins simplement par l'audimat qu'avec un 'vrai francisant" et transmettent même parfois le contraire de ce que revendiquait, comme positions, le conférencier.
Si elles ont servi sa notoriété, son CV et son expérience, ses longues années vécues à Nantes, Lille, Paris et Rennes ainsi que sa nationalité française n'ont, en revanche, pas enrichi son niveau de la langue. Mais, outre ses défaillances langagières qui ont, probablement, durci son message et rendu la pilule plus difficile et plus amère à avaler pour Djabou, le sélectionneur a surtout expliqué à l'actuel faiseur de bonheur du Club Africain sa vision, très claire, des choses. Il lui a, ainsi, défini avec des termes très simples, le profil du rôle dans lequel il le voit et ce qu'il attend, avec exactitude, de lui sur le terrain.
Vahid Halilhodzic a, à ce sujet, fait savoir à Abdelmoumène Djabou que l'expression 'joueur de dix minutes" voulait surtout résumer le rôle tactique dans lequel le premier nommé avait décidé de 'confiner" le second.
La belle forme affichée par Sofiane Feghouli, son nouveau statut de 'leader technique" des Verts, l'énorme apport en matière de volume de jeu, de technicité dans l'entrejeu et de puissance athlétique de la nouvelle paire Yacine Brahimi-Saphir Taïder et la régularité chez les Verts de Hilel Soudani ont, logiquement, imposé à Halilhodzic de faire de Djabou un joker de luxe qui serait lancé en fin de match, selon la configuration du moment, du contexte et des conditions de jeu. Le large public algérien devrait, d'ailleurs, 's'habituer" dorénavant à 'ce Djabou qui entre en jeu dans le dernier quart d'heure", exactement comme cela s'est fait face au Bénin, le 26 mars dernier. Halilhodzic l'a décidé, le public s'y accoutumera. Mais Djabou, l'acceptera-t-il, lui qui est traité comme un prince en Tunisie et qui fondait, justement, beaucoup d'espoirs sur son aventure parmi les Verts pour devenir un roi en Algérie '
Ayant déjà mis sa timidité au placard au moment de répondre, dans les journaux, à la boutade de Halilhodzic, Abdelmoumène Djabou ira-t-il jusqu'à se faire violence et mettre, de côté, son côté 'gendre idéal" pour réclamer 'plus de respect", 'davantage de temps de jeu en sélection" et 'une considération à la mesure de son immense talent" '
Et, surtout, aura-t-il la patience que n'a pas eue un certain Ryad Boudebouz à même de supporter son statut de remplaçant de luxe en attendant, au mieux, une nouvelle chance de Halilhodzic, un suspension ou une blessure d'un de ses concurrents directs '
D'autant plus qu'il n'est pas dit que l'intransigeant et 'très carré" Vahid Halilhodzic fasse machine arrière ou modifie ses plans de bataille. Il est, même, quasi certain que le management sportif du sélectionneur national ait été établi à moyen terme de façon à épouser le parcours de l'EN dans ces éliminatoires du Mondial 2014.
Il n'est, également, pas dit que le groupe qui gagnera le droit de disputer la Coupe du monde au Brésil sera bouleversé, les titulaires déchus de leurs galons ou les remplaçants promus à un meilleur sort. C'est tout le dilemme de Abdelmoumène Djabou.
R.B
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