Algérie

Halilhodzic : «Je veux une réaction et une victoire ce vendredi»



L'équipe nationale de football jouera demain soir (20h30) au stade Mustapha Tchaker de Blida son dernier match de la saison face à la Gambie, pour le compte du second tour des éliminatoires de la CAN 2013.
«J'ai dit aux joueurs d'oublier le Mali et de se concentrer sur le match contre la Gambie. Je veux une réaction et une victoire ce vendredi, mais ce ne sera pas une promenade face aux Gambiens qui ont posé d'énormes problèmes aux Marocains qu'ils ont failli battre. L'équipe gambienne a changé par rapport au match aller.
La touche de son nouvel entraîneur italien est visible, avec une bonne organisation et un pressing sur l'adversaire. Les Gambiens ont acquis aussi le vice des Italiens, en faisant du cinéma sur le terrain, en tombant à chaque fois dans le but d'énerver leurs adversaires», a déclaré hier matin Vahid Halilhodzic, au cours d'une conférence de presse animée au centre de presse du stade 5-Juillet. Le technicien bosnien regrette amèrement sa première défaite à la barre technique de l'EN, dimanche à Ouagadougou, face aux Aigles du Mali.
«C'est une défaite très amère, difficile à digérer et à accepter. Ça fait très mal de perdre un match qu'on a bien préparé. On a bien travaillé surtout les balles arrêtées. On a malheureusement une équipe jeune et inexpérimentée. On a encaissé deux buts sur deux balles arrêtées.
Sur le premier but, on aurait pu éviter le corner. Il y a eu un problème de communication entre les joueurs qui ont manqué de détermination, de concentration et de rigueur. Tout le monde n'a pas fait son boulot comme il fallait dans le marquage. La puissance physique a en tout cas prédominé dans ce match. On n'avait pas d'armes pour faire face à cette phénoménale puissance physique des Maliens.
On n'a pas assez de grands gabarits pour les affronter. Lorsque j'ai vu les joueurs maliens incorporés en seconde mi-temps, j'ai compris qu'il était difficile de gagner. J'ai hésité à faire rentrer Lemmouchia, car il est petit de taille et il ne peut pas résister à la puissance physique des Maliens. Après le second but des Maliens, j'ai mis Lemmouchia de côté et j'ai incorporé Soudani que je voulais utiliser comme joker», explique Halilhodzic, convaincu de ses choix.
Même si le nul est suffisant pour se qualifier au troisième et dernier tour de ces éliminatoires à la faveur de la précieuse victoire (2-1) acquise à l'aller, à Banjul, le sélectionneur national Vahid Halilhodzic veut un autre succès face aux Gambiens, histoire d'effacer le revers subi dimanche face au Mali dans les éliminatoires du Mondial 2014.
«Je continuerai à jouer l'offensive»
«Je n'ai pas de regrets. Je n'avais pas d'autres solutions. J'ai fait jouer Bouzid sur le côté droit pour faire face à la puissance phénoménale des Maliens sur les balles arrêtées et dans le jeu aérien. Il est plus costaud et expérimenté que Hachoud qui n'avait aucune chance de jouer.
Ce n'était pas son match. J'avais besoin d'un autre joueur sur le plan défensif et pour faire le marquage. Je connais les qualités physiques, mentales, techniques et tactiques de Hachoud. Il est tendre pour ce genre de confrontations. Je n'avais pas beaucoup de choix dans l'axe. La titularisation de Bougherra s'imposait. Belkalem était blessé et il manquait de compétition. C'était risqué de le faire jouer. J'ai aligné la meilleure équipe possible pour gagner. On n'était pas loin de l'exploit. Les Maliens n'ont pas fait grand-chose.
On a bien contrôlé le match dans l'ensemble. Avec un peu plus de réussite, on aurait pu plier le match d'entrée. On a eu 8 ou 9 occasions nettes de scorer, alors que le Mali en a eu deux. Mes joueurs ont fait ce qu'ils pouvaient faire. J'ai aligné une équipe technique et offensive dans le but de gagner. J'ai aligné Feghouli, Boudebouz et Kadir ensemble pour jouer au football. Je n'opte jamais pour des tactiques ultra-défensives. Ce n'est pas ma façon de voir le football.
Je continuerai à jouer l'offensive et je ne sais pas si je vais réussir», lance le patron de l'EN, qui regrette les départs de Yahia, Belhadj et Matmour, ainsi que les blessures de Cadamuro et Yebda. «On a perdu trois joueurs d'expérience, Belhadj, Yahia et Matmour. C'est beaucoup. Cadamuro aurait pu faire quelque chose aussi au même titre que Yebda qui peut nous ramener un plus. Il est plus costaud et plus présent dans les duels aériens», souligne l'ancien sélectionneur de Côte d'Ivoire, qui assume seul la responsabilité de la défaite face au Mali.
«J'assume seul la responsabilité de la défaite contre le Mali»
«J'assume la responsabilité de la défaite. Je ne peux pas accabler les joueurs. Lorsque l'équipe perd, c'est l'entraîneur qui assume. Les techniciens algériens sont libres de me critiquer, mais ils doivent montrer sur le terrain leurs compétences et faire progresser le football algérien.
Ce n'était pas une défaite tactique. On a encaissé deux buts sur balles arrêtées», dira le driver des Verts, pas content de l'arbitrage. «On a eu affaire à un arbitrage vicieux. Il y a eu deux tacles qui méritaient l'expulsion. Eu Europe, c'est le rouge sur des agressions pareilles. J'avais peur pour mes joueurs devant la passivité de l'arbitre qui aurait dû nous accorder deux penalties. Il ne faut pas, en tout cas, chercher des excuses. Ce match contre le Mali est une bonne expérience pour notre équipe.
C'est un bon apprentissage pour le groupe qui est en construction. Nos joueurs vont beaucoup apprendre de ce match. Il va les faire grandir. Notre équipe a un bel avenir. Dans 2 ou 3 ans, elle va grandir et elle aura plus de volume et plus d'expérience. Elle va imposer sa technique et sa maîtrise du jeu. Elle va faire mal», affirme coach Vahid, avide de qualifier l'EN au Mondial brésilien.
«On a grillé un joker, mais on peut se qualifier au Mondial 2014. Il faut chercher des résultats dans le reste du parcours. Il faut gagner les deux matches à domicile contre le Bénin et le Mali et ramener un nul et une victoire de l'extérieur. Ça peut suffire pour se qualifier.
Pour gagner à l'extérieur, il faudra toutefois être plus costaud. En déplacement, on joue contre 11 adversaires et l'arbitre. On a tiré beaucoup d'enseignements du match contre le Mali. Certains de nos joueurs sont moins habiles et expriment moins leur talent à l'extérieur. Il faut plus de rigueur sur les balles arrêtées dans les matches à venir», a-t-il conclu.




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