«On est là pour gagner»
Vahid Halilhodzic a réuni hier en fin de matinée ses joueurs pour leur rappeler certaines consignes de base qu'il voudrait les voir appliquées aujourd'hui face à la Gambie. Le sélectionneur, qui n'a pas pu s'adresser à un groupe au complet, dimanche à Lisses, à cause des retardataires, a fait en sorte donc de rappeler à tout le monde la conduite à tenir face à la Gambie. Comme l'entraîneur ne disposait pas de suffisamment de temps pour préparer ce match (une seule séance d'entraînement à Banjul), il a fait donc en sorte de compenser cela par la théorie. Tout le travail a été effectué oralement, y compris la mise en place que le sélectionneur a expliquée à son groupe au tableau.
Ne pas répondre aux provocations
Averti du climat qui prévaut généralement à l'Indépendance-Stadium, Vahid Halilhodzic a beaucoup insisté sur la nécessité de rester lucides et de ne pas répondre aux provocations. Forts de l'expérience de 2007 et 2008, les Verts savent en tous les cas à quoi s'en tenir, bien que le sélectionneur ait insisté à le rappeler aux joueurs au cas où?
«On est là pour gagner»
Autre message à faire passer, le souci de la victoire. Vahid Halilhodzic a dit explicitement aux joueurs qu'il était venu en Gambie pour chercher une victoire. Une manière de les mettre devant leurs responsabilités, sachant qu'un relâchement dû au climat, à la pression, bref, à l'environnement extérieur, pourrait distraire les joueurs. Une manière aussi d'imprégner les joueurs de son état d'esprit. Bon à savoir.
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La sécurité sera renforcée
Mise en garde contre toute forme d'hostilité ou de violence à l'égard de l'EN, la Fédération gambienne de football a fait en sorte de renforcer la sécurité autour du groupe des Verts. De l'aéroport à l'hôtel, de l'hôtel au stade, les coéquipiers de Boudebouz voyagent à chaque fois sous bonne escorte. Sans doute soucieuse d'éviter tout imprévu, la Fédération gambienne a fait carrément appel à l'armée. Cette dernière est présente partout autour des Verts jusqu'à l'entrée de l'Ocean Bay. Au-delà, c'est le service de sécurité algérien qui prend le relais. La FAF a fait savoir explicitement qu'elle ne voulait pas de l'armée dans l'enceinte même de l'hôtel, d'où ce léger retrait des forces gambiennes qui restent néanmoins en alerte.
Départ à 23h pour Alger
L'EN quittera la Gambie juste après le match. L'encadrement administratif, qui s'est réuni hier matin avec le personnel de bord, a convenu de décoller de l'aéroport de Banjul à 23h. Le sélectionneur avait tenté de repousser l'heure de départ de deux heures au moins, mais le commandant de bord a fait savoir qu'il fallait décoller à l'heure prévue pour des considérations techniques. Autrement dit, les joueurs auront juste le temps de se doucher et dîner avant d'embarquer.
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Des Algériens décomplexés, l'atout-maître
La sélection d'Algérie se présentera cet après-midi au stade de l'Indépendance de Banjul pour un match face à la Gambie entouré d'incertitudes. Ce n'est pas tant l'adversaire qui est redoutable, mais plutôt le contexte particulier dans lequel se présente cette rencontre, avec une préparation approximative due au laps de temps très court du regroupement des joueurs. Les Verts abordent cette confrontation avec plusieurs facteurs à leur avantage, mais avec d'autres qui ne semblent pas en leur faveur.
Premier match à enjeu pour Halilhodzic
Le principal inconvénient pour les Verts et leur sélectionneur, Vahid Halilhodzic, est justement que ce sera le premier vrai match à enjeu pour la sélection «nouvelle version». Certes, il y a eu déjà trois matchs de joués, deux officiels face à la Tanzanie et à la République centrafricaine, et un autre amical contre la Tunisie (on ne comptabilise pas l'opposition algéro-algérienne insolite du 15 novembre dernier), mais aucun d'eux n'avait un enjeu déterminant et clair, si ce n'est la reconstruction d'une équipe. Ces matchs ont eu le mérite de montrer que ladite reconstruction avance dans le bon sens dans une sélection qui retrouve des vertus qu'elle avait perdues, mais la coupure forcée de trois mois et demi depuis le dernier match disputé, ajoutée à l'absence de temps pour une préparation appropriée du rendez-vous de cet après-midi, font que Halilhodzic ne connaît pas assez le potentiel actuel de ses joueurs pour en tirer le meilleur cet après-midi.
Les conditions de jeu, possible handicap
L'autre inconvénient consiste en les conditions particulières du match. Pour des joueurs dont la majorité est peu habituée à la chaleur, jouer en Afrique noire n'est pas évident. Certes, on annonce une température plutôt clémente, avec 34° au coup d'envoi du match, avec un taux d'humidité plutôt bas, mais cela n'empêche que ça jouera en faveur de l'adversaire. De plus, il y a l'état du terrain qui posera certainement des problèmes pour la circulation du ballon et la fluidité du jeu. Ce n'est pas sur une surface bosselée et passablement désherbée qu'on pourra pratiquer du grand art. Vraisemblablement, les deux équipes seront obligées d'avoir recours au jeu direct, fait de longues balles vers l'avant, pour surmonter le handicap du terrain et ce n'est pas le type de jeu préféré des Algériens.
L'aller à Banjul, un avantage réel
Du point de vue des avantages, il est clair que jouer le match aller à l'extérieur, dans un mode de confrontations à élimination directe, sera en faveur des Verts. Du moins, sur le papier. La pression cet après-midi sera sur les épaules des joueurs gambiens qui devront faire le plein de buts chez eux en prévision du match retour, ce qui les poussera forcément à se découvrir. Plus les Algériens tiendront le coup, plus il y aura des brèches dans la défense adverse. Quel que soit le résultat, il y aura une autre manche à Alger en juin prochain. Cela ne soustrait pas les Verts à l'obligation de réaliser un bon résultat à Banjul, car ce serait aussi aventureux que stupide de ne compter que sur le match retour pour faire la différence.
La «réconciliation» avec l'offensive pourra faire
la différence
L'autre facteur en faveur de la sélection algérienne est sa «réconciliation» avec l'offensive. On a vu face à la Tanzanie, la République centrafricaine et la Tunisie un système de jeu résolument porté vers l'attaque avec pas moins de 4 joueurs à vocation offensive, parfois même 5. Il faut dire aussi que Halilhodzic s'est bien pourvu en joueurs pour ce type de jeu (Kadir, Matmour, Feghouli, Boudebouz, Bouazza, Djabou, Chalali). Cette nouvelle optique décomplexée qui consiste à jouer tous les matchs pour les gagner, ne sera pas sans créer des problèmes pour l'équipe gambienne dont les absences pèseront plus lourd du fait de la qualité plus modeste de son groupe de joueurs.
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Posté Le : 29/02/2012
Posté par : archives
Ecrit par : H R F A S
Source : www.lebuteur.com