Les blessures et la fatigue pourraient empêcher certains de jouer trois matches.
S'agissant de trois adversaires différents, le coach veut un large choix technique.
La préparation de la «trilogie de juin» a déjà commencé au sein du staff technique des Verts. Comme il s'agit de trois matches successifs (contre le Rwanda et le Mali en éliminatoires pour le Mondial-2014 et la Gambie en éliminatoires pour la CAN-2013) à préparer dans le même temps, Vahid Halilhodzic veut s'y prendre suffisamment à l'avance. Plus même, il veut préparer cette «trilogie» comme il le ferait pour un seul match, dans une sorte de package, puisque les matches sont tellement rapprochés les uns des autres qu'ils sont forcément interdépendants sur plusieurs aspects.
Une trentaine de joueurs pour tenir un mois
Rien que pour cela, il est utile, voire nécessaire, d'être suffisamment armé pour faire face aux éventuels pépins de route, surtout qu'entre le stage et les matches, ce sera un mois d'activité en vue. C'est pour cela que le staff technique national a décidé de convoquer un groupe élargi de joueurs pour les trois matches en question. Un groupe d'une trentaine de joueurs où non seulement les postes seront doublés - ce qui se fait déjà -, mais où des joueurs polyvalents seront ajoutés afin qu'il y ait une autre alternative à chaque poste. Cette décision est loin d'être improvisée ou irréfléchie. En effet, elle tient compte de plusieurs paramètres objectifs.
Les blessures et la fatigue pourraient empêcher certains de jouer trois matches
Le premier de ces paramètres est celui des blessures. Comme les matches se dérouleront en fin de saison, alors que les joueurs n'auront pas encore pris de vacances après 11 mois d'activité, il y a risque que certains d'entre eux, en dépit de leur bonne volonté, soient saturés et ne puissent donc pas être aptes physiquement à jouer trois matches supplémentaires, dont un de haut niveau (face au Mali) sous une chaleur accablante. C'est donc dans la logique des choses de prévoir des solutions dès le départ, afin que les éléments qui suppléeront les défaillants soient déjà dans le moule et dans l'ambiance.
Impossible d'appeler à la rescousse des joueurs en vacances !
Il ne faut pas occulter aussi que ces matches et le stage qui les précèdera arrivent en fin de saison, ce qui fait que, mis à part les joueurs convoqués, tous les autres seront en vacances, donc en période d'inactivité. Si des éléments convoqués seraient indisponibles pour une raison ou pour une autre, il serait aussi difficile qu'insensé de convoquer à la va-vite d'autres joueurs qui sont déconnectés du football. Déjà, ces joueurs n'accepteraient pas d'interrompre leurs vacances juste pour jouer aux roues de secours. Même s'ils l'accepteraient, ils ne seraient pas au même niveau physique que leurs coéquipiers déjà en stage.
Des réservistes sans entraînement ne seraient pas compétitifs
C'est dans cette logique justement que Halilhodzic a décidé, pour ces prochains matches, d'annuler la notion de réservistes. On sait que pour le dernier match disputé en Gambie, cinq joueurs étaient «convoqués» sans vraiment l'être puisqu'ils avaient été confinés dans le rôle de réservistes, c'est-à-dire qu'ils ne participent pas au stage tout en étant susceptibles d'être appelés pour suppléer un blessé. Cela avait été le cas de Abdelkader Ghezzal, appelé après la grave blessure contractée par Hassan Yebda. Pour le mois de juin, même si des réservistes sont désignés et sommés de ne pas partir en vacances dans le cas où il serait fait appel à eux, ils ne seraient pas compétitifs du fait que, fin de saison oblige, ils n'auront nulle part où s'entraîner.
S'agissant de trois adversaires différents, le coach veut un large choix technique
Au-delà des blessures, d'autres paramètres peuvent influer sur le rendement d'un joueur entre un match et un autre : la fatigue, une expulsion (un joueur expulsé lors du match face au Rwanda ne pourra pas participer à celui contre le Mali puisqu'il s'agit de la même compétition), une méforme, une lassitude psychologique ou tout simplement une insuffisance technique. Comme il s'agit de trois matches contre des adversaires différents aux styles de jeu différents et dans des contextes différents, Halilhodzic veut avoir le choix le plus large possible au niveau technique afin de mettre l'équipe qu'il faut dans chacune des trois confrontations.
Un mois ensemble, une occasion de mieux connaître tous les joueurs
La convocation d'un groupe élargi aura aussi un autre avantage : la possibilité pour Vahid Halilhodzic de mieux connaître tous les joueurs. Depuis sa désignation comme sélectionneur des Verts, l'entraîneur franco-bosniaque n'a jamais eu la possibilité de regrouper les joueurs pour plus de quatre jours. Ce sera donc la première fois qu'il aura le groupe sous la main pour plus d'un mois (du 16 mai au 18 juin). L'occasion de découvrir davantage chaque joueur, notamment ceux qui n'ont pas souvent joué, est trop belle pour être gâchée. Ce sera aussi une opportunité pour les joueurs «nouveaux» de s'imprégner davantage des méthodes de travail du coach afin de se fondre directement dans le moule technique lors des stages ultérieurs. Ce sont autant de raisons qui motivent la décision prise par Halilhodzic de convoquer un groupe élargi au mois de mai prochain. Reste donc pour lui à déterminer l'identité de ceux qu'il convoquera en plus de ceux appelés pour le match aller face à la Gambie. Juin, c'est encore loin, mais pas tellement.
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Posté Le : 14/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F A S
Source : www.lebuteur.com