Ahmed Benbitour était l’hôte de Haïzer, jeudi dernier, répondant ainsi à l’invitation de l’association Tikjda pour animer une conférence débat autour du thème “Le rôle du tourisme et sa contribution dans l’économie nationale et locale”.
Ainsi l’ex-Chef du gouvernement commencera son intervention en soulignant que le tourisme est intrinsèquement dépendant d’autres secteurs et que si un des maillons était défaillant le tourisme en pâtirait.
Pour M. Benbitour, il est impératif de redonner ses lettres de noblesse au secteur du tourisme mais pour ce faire “il faut que l’administration soit capable d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Et pour cela, la restructuration des administrations centrales et locales est inévitable”.
L’orateur suggérera que pour relancer la dynamique touristique en Algérie, il est urgent de revoir les conditions de sécurité routière.
“Avec près de 107.000 km de réseau routier, l’Algérie dispose du plus grand réseau bitumé d’Afrique, mais aucun respect du code de la route pour les usagers ce qui accentue les difficultés de circulation…”
M. Benbitour évoquera l’absence d’émancipation culturelle, ce qui fait défaut pour la relance du tourisme.
“L’Algérie est classée 147e au monde sur le plan touristique, malgré le fait de disposer de 15 musées de dimension nationale et 10 parcs nationaux. Il est urgent de parer aux carences enregistrées dans le secteur en redoublant d’efforts.”
Ce qui amènera naturellement M. Benbitour à s’étaler sur l’économie du pays, économie caractérisée, selon lui, par “la volatilité et la vulnérabilité”.
Nos exportations en hydrocarbures représentent plus de 98% de nos rentes. Pour rebâtir notre économie, il faut définir un plan d’action et hiérarchiser les priorités.
L’hôte de Haïzer s’est ensuite prêté au jeu des questions-réponses quant à sa candidature à l’élection présidentielle ainsi qu’à la situation actuelle dans les pays voisins.
À une question plus que sensible dans la région, à savoir l’officialisation de tamazight, M. Benbitour tiendra à remettre les pendules à l’heure.
“L'officialisation de tamazight est un point sensible qui s’inscrit dans l'émancipation culturelle du pays... Une chose est sûre, nous sommes convaincus que si un référendum se déroule aujourd'hui, l'officialisation ne passera pas! Par conséquent, il faut développer les fondations pour la promotion et l'implantation de cette langue. Soyons lucides! Le caractère officiel d’une langue veut dire qu’elle sera associée à toutes les démarches administratives, juridiques ou institutionnelles de l’État, et cela ne peut se faire du jour au lendemain”, soutient M. Benbitour.
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Posté Le : 30/09/2013
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: algerie-monde.com ; texte: Hafidh Bessaoudi
Source : liberte-algerie.com du samedi 28 septembre 2013