Algérie

Haï Oussamah (ex-Boulanger)


11 familles passent le week-end dans la rue En l’espace d’une semaine, deux effondrements partiels se sont produits au niveau de l’immeuble N°10 de la rue des frères Belhadj, dans le quartier de Oussamah (ex-Boulanger), ce qui relance encore une fois les débats sur le vieux bâti. Le dernier effondrement a touché la toiture d’un des appartements de cet immeuble. Fort heureusement, il n’y pas eu de blessés lors de cet incident, toutefois «les dégâts matériels sont immenses», a déploré un des riverains. Ce dernier affirmera «C’est le troisième effondrement que vient de subir cet immeuble en l’espace d’un mois». L’on apprendra que les services de la protection civile ainsi que les éléments des services techniques de la commune et de la wilaya ont été avisés suite au dernier effondrement. Selon nos interlocuteurs, «les pompiers ont encore une fois déclaré que la bâtisse représentait un danger pour ces occupants». Il faut savoir que cet immeuble abrite 11 familles et qu’il a été classé par la commission de wilaya habilitée dans la catégorie 01, soit la catégorie des immeubles qui doivent impérativement être vidés de leurs occupants et démolis. Cependant l’heure de délivrance de ces 11 familles ne semble pas encore avoir sonnée. Le représentant de ces 11 familles, demeurant au premier étage de cet immeuble, dans un appartement composé de trois pièces et cuisine dira qu’il est impossible à une famille de vivre dans des conditions pareilles. Puis il a ajouté que «Les infiltrations d’eau sont très importantes à l’intérieur de mon domicile et elles se sont accentuées lors des dernières averses». Un autre habitant de l’immeuble, B.K. affirmera pour sa part que son appartement avait subi un effondrement partiel le 18 février dernier et ajoutera que les services techniques qui s’étaient déplacés sur les lieux, lui avaient demandé de quitter l’immeuble. B.K. dira la gorge nouée «Je n’ai pas où aller, vous croyez que si j’avais d’autre alternative, j’aurais laissé ma famille dans un danger pareil. Nous avons un semblant de toit pour nous abriter et des murs pour nous cacher des regards pitoyables des autres». De ces regards, B.K. ainsi que tous ses voisins ne pourront pas se cacher puisque les 11 familles de l’immeuble N°10 de la rue des Frères Belhadj ont toutes passé le week-end dernier dans la rue. Les chefs de ces familles ont crié qu’ils n’avaient pas où aller et qu’ils ouvraient droit au relogement. Il importe à signaler que le secteur urbain d’El-Mokrani, dont relève le quartier de Oussamah, compte 77 immeubles en ruine. La majorité de ces immeubles, avance une source au niveau de ce secteur, sont implantés dans les quartiers de Oussamah et de Choupôt. Quant au nombre de familles qui résident dans ces immeubles, il est de l’ordre de 650 dont les 11 de celui du N°10 de la rue des frères Belhadj. Hafida B.
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