Haï Meddahi (Chlef)

L'insalubrité gagne petit à petit du terrain au niveau du grand quartier populaire de Meddahi, dans la ville de Chlef. A tel point que la santé des populations est menacée, notamment avec l'arrivée des grandes chaleurs.En effet, la dégradation de l'état de la chaussée est devenue un véritable casse-tête des habitants que ce soit en hiver ou en été. Ils ont fait savoir que la wilaya est connue pour ses fortes chaleurs. De la chaussée dégradée se dégage une poussière à chaque passage d'un véhicule ou d'un simple coup de vent.Les habitants dénoncent la négligence et l'indifférence des élus locaux qui ignorent ce grand quartier populaire et ce, depuis plusieurs décennies. A croire que le quartier se trouve à la campagne. «La poussière nous incommode. Nous n'ouvrons les fenêtres ni le jour ni la nuit», dira un habitant de ce quartier. Un autre ajoutera : «Nous sommes condamnés. Nos maisons sont envahies par la poussière. Jusqu'à quand allons-nous vivre ainsi '» conclura-t-il. En effet, un brouillard de poussière s'élève à chaque passage de véhicules, surtout des poids lourds.Les habitants de haï Meddahi n'ont pas cessé d'interpeller les autorités de la wilaya, mais en vain. Ici, la chaussée s'est dégradée davantage après la réalisation du réseau d'assainissement il y a plus de six ans.Dernièrement, des travaux de rénovation du réseau d'AEP ont été lancés, ce qui laisse sceptiques les habitants : va-t-il encore prendre cinq ou six autres années 'Au vu des monticules d'ordures qui s'entassent ici et là, on a l'impression que ce grand quartier populaire est dépourvu de moyens de ramassage d'ordures, alors que la commune du chef- lieu possède plusieurs camions destinés à cette opération.Alors, à qui la faute ' Les habitants sont-ils également responsables de cette situation déjà alarmante ' Selon des employés de la commune, l'incivisme de la population rend plus difficile la tâche aux équipes d'éboueurs du parc communal.Beaucoup de ménages ne respectent pas les horaires de sortie de leurs sacs d'ordures. Des sacs poubelles sont souvent éventrés par des meutes de chiens et de chats errants. Selon un habitant du quartier, «le laxisme et l'incompétence des élus dans la gestion des affaires de la ville ne font qu'accentuer le problème, pour une ville qui veut retrouver son lustre d'antan».