Algérie

Haï Makkari : Vingt huit familles crient leur détresse



Ils sont quelque 120 personnes représentant 28 familles à avoir passé, dimanche, leur seconde nuit à la belle étoile de peur que leur ancienne bâtisse, située au 17 rue Bouamama Ali à Haï Makkari (Ex-St Eugène) ne s'effondre sur leur tête. Par cette action, ils ont interdit la circulation automobile sur une partie de cette ruelle. Devant l'entrée de leur habitation, ils ont érigé, à l'aide de planches et des morceaux de plastique, un gîte de fortune pour s'abriter. Un habitant du premier étage de cette bâtisse a affirmé que, par cette action, les locataires, dont la plupart sont des personnes âgées, des retraités, des handicapés ne voulaient nullement défier l'autorité des pouvoirs publics mais surtout, pour une énième fois, attirer l'attention des autorités locales sur la situation qu'il vivent sachant qu'à maintes reprises les responsables ont promis leur relogement. « Certes, devant nos appels de détresse durant ces dix dernières années, nous avons reçu les visites des membres de la commission de daïra chargée du relogement. Ils ont pris acte de nos doléances avec un arrêté de recensement des 28 familles pour leur éventuel relogement dès que l'occasion se présente.A ce jour, aucune suite ne nous a été donnée, sachant que plusieurs familles occupant des immeubles de vieux bâti dans plusieurs quartiers de la ville à Oran ont été relogées depuis 2008. » Si certaines habitations de ce Haouch datant de l'époque coloniale essayent encore de résister aux aléas du temps, la majorité présente actuellement des dangers réels pour les occupants. Ces derniers, avec une cinquantaine d'enfants en bas âge, évitent de s'aventurer de peur d'être mordus par toute une meute de rongeurs. Ils ont élu domicile dans les réseaux de canalisations vétustes des eaux usées ou carrément en plein air. La crainte de ces occupants empire avec les pluies de l'hiver. Les occupants assistent parfois à des effondrements des pans entiers, des plafonds et des cages d'escaliers. Selon eux, depuis le lancement des travaux du tramway sur la principale avenue de St Eugène qui se trouve en parallèle avec la rue de Bouamama (Ex- Montgolfier), la situation de la bâtisse, située à une trentaine de mètres du chantier du tracé de l'ouvrage s'est aggravée.


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