Face au calvaire qu'ils disent endurer depuis maintenant presque cinq années, les acquéreurs des 711 logements LSP de la cité Echouhada (2e tranche), à Haï Es-Sabah, n'ont eu d'autre recours que d'interpeller directement le wali d'Oran et le ministre de l'Habitat pour intervenir auprès des services concernés pour permettre la livraison de leurs logements. Selon des représentants de ces acquéreurs, qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, les responsables sollicités jusqu'à présent n'ont donné aucune suite à leurs doléances. «Nos logements qui devaient être livrés en 2003 accusent aujourd'hui un retard de cinq années, et leur prix initial a doublé. Nous avons payé la totalité du prix initial de nos logements en 2002, mais jusqu'au jour d'aujourd'hui, nous n'avons toujours pas reçu nos clefs», affirment nos interlocuteurs qui signalent que depuis cette date, ils sont régulièrement appelés à payer des surplus. «Au départ, c'était des prix forfaitaires, à savoir 65 millions de centimes pour un logement de type F3 et 80 millions pour un F4. Quelque temps après, nous avons été contraints de payer 22 millions supplémentaires pour les VRD. Malgré cela, nos logements ne nous ont pas été livrés», ajoutent les acquéreurs. Ces derniers affirment qu'il y a quelques jours, ils ont été une nouvelle fois surpris lorsqu'on leur a exigé de payer plus de 20 millions de centimes supplémentaires. «Lorsque je me suis présenté devant les services concernés pour d'amples explications sur les retards, on m'a exigé de verser une nouvelle fois 23 millions supplémentaires, pour pouvoir enfin avoir les clefs de mon logement. Cette somme doit être versée totalement et en une seule tranche. Si au moins il y avait un échéancier cela pourrait atténuer un tant soit peu le calvaire des bénéficiaires», affirme un bénéficiaire d'un logement de type F3. Notre interlocuteur souligne qu'au niveau de l'agence foncière, on lui a notifié que le prix du mètre carré est passé de 24.000 DA à 28.000 DA. «De 65 millions de centimes, le prix du logement F3 est passé à 143 millions». Ces augmentations ne concernent pas uniquement les acquéreurs de la deuxième tranche, mais touchent aussi ceux de la première tranche. «Nous avons bénéficié des logements en novembre 2003, et nous continuons toujours de payer les 30 millions de centimes exigés pour les VRD et la taxe», assure un bénéficiaire de la première tranche. Nos interlocuteurs indiquent qu'après la dissolution des ex-agences foncières de daïra, les chantiers s'étaient arrêtés et cela a été à l'origine de longs retards dans la réalisation. «Avec la création de l'agence foncière de wilaya, nous avons poussé un ouf de soulagement, malheureusement la situation n'a pas tellement évolué, puisque là aussi nous avons été surpris par ces augmentations du prix du logement», disent les acquéreurs. Ces derniers affirment que bon nombre de familles n'arrivent plus à soutenir ce calvaire, notamment celles qui ont été contraintes de tout vendre et d'opter pour la location. «N'ayant pas d'autres recours, nous avons été contraint de louer un appartement car nous croyions au départ que cela n'allait durer que deux années, le temps de l'achèvement du projet, malheureusement cela fait presque huit ans que nous payons des sommes faramineuses pour les loyers, alors que rien ne semble se profiler à l'horizon», concluent les acquéreurs qui espèrent une intervention du premier responsable de la wilaya et du ministre de l'Habitat pour régler une fois pour toutes ce problème.
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Posté Le : 09/06/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com