Entassées dans des appartements de type F1 depuis une décennie, les
familles habitant dans la cité 300 logements sociaux à Haï Es-Sabah,
et pour la énième fois, interpellent les pouvoirs publics et à leur tête le
président de la République pour trouver une solution pour les habitations de
type F1.
Un concept d'habitation qui a été pourtant formellement interdit par le
président de la République.
Ainsi, ces familles au bord du désespoir en appellent au
premier responsable du pays et lancent un véritable cri de détresse quant au
calvaire qu'ils endurent.
Le ministre de l'Habitat avait déclaré auparavant que «son département
avait demandé aux OPGI de faire des études sur la possibilité de transformer ou
d'élargir les habitations de type F1 en F3». Le parc national de logements de
ce type était de 25.000 unités avant l'instruction du chef de l'Etat et il ne
reste que 13.000 logements qui n'ont pas été transformés, soit parce qu'ils
sont occupés ou pour des problèmes techniques.
De leur côté, les occupants des F1 de la cité 300
logement à Haï Es-Sabah ont à maintes reprises
demandé une solution à leur problème, mais aucune suite n'a été donnée à leurs
sollicitations et le cauchemar continue. Cette cité livrée au début des années 2000
compte un tiers de logements de type F1 (soit une centaine d'appartements). En
moyenne, chaque famille habitant ces logements est composée de 4 à 6 personnes,
dans un espace de moins de 30 mètres carrés. «Dès qu'on ouvre la porte, on
entre directement dans l'unique chambre du studio qui fait également office de
salle de séjour», dira un locataire. «Pour que chaque membre de la famille donc
trouve place dans le studio, nous nous sommes privés de beaucoup de commodités
et de meubles. Moi, par exemple, je n'ai pas de lit sur quoi dormir, je me
contente d'un matelas par terre que je dois ranger tous les matins. Même les
articles électroménagers et autres meubles nous les sélectionnons selon des
paramètres stricts. On opte toujours pour les articles petit format», ajoute
notre interlocuteur.
Les locataires ont recouru à des modifications à l'intérieur de leur
maison pour «gagner» quelques centimètres de plus. Et notre interlocuteur
d'ajouter : «Nos enfants qui n'ont pas où s'asseoir à la maison sont le pus souvent
à l'extérieur où les fléaux sociaux les guettent. La cause c'est l'exiguïté car
si j'avais beaucoup d'espace, je pourrais garder mon fils à la maison». Pour
rappel, l'Etat a cessé la construction de logements de type F1 et F2 depuis 2003
sur instruction du président de la République.
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Posté Le : 25/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com