Qui est responsable des malfaçons ? La joie des familles récemment relogées dans des appartements flambant neufs à Haï El-Yasmine et Haï Ennour dans la commune de Bir El-Djir, aura été des plus éphémère. Deux semaines à peine après leur installation, les nouveaux occupants, plus particulièrement ceux de Haï Ennour, ont relevé d’innombrables malfaçons dans leurs nouveaux logements. Selon ces habitants, les logements qui leur ont été attribués ne répondent pas aux normes ce qui fait, qu’une fois encore, leur quotidien s’est transformé en enfer. L’OPGI ne se souciant guère de leur situation, les nouveaux habitants, plus spécialement ceux de Haï El-Yasmine qui avaient été délogés de la cité des Planteurs ne savent plus quoi faire, assurent-ils. Au nombre de 900, les familles que les pouvoirs publics ont transférées des Planteurs dans le cadre de la première phase du programme de résorption de l’habitat précaire, font remarquer que les logements qui leur ont été livrés comportent de nombreuses malfaçons et imperfections. La situation au niveau de Haï Ennour où 161 autres familles ont été relogées dans ce même cadre n’étant guère meilleure, les gens commencent à s’interroger sur la responsabilité de l’OPGI dans ce que nos interlocuteurs qualifient de catastrophe et de bricolage tant au niveau de cette cité que dans celle de Haï El-Yasmine où le projet de construction de 3000 autres logements a été confié à une entreprise étrangère. Canalisation obstruée et béton dans le réseau d’assainissement Haï Ennour qui vient d’accueillir 161 familles en provenance de Oued Si Ali est une des cités pilotes dont la réalisation avait été confiée à une entreprise étrangère. Comme dans les cités modernes, Haï Ennour a été doté des infrastructures d’accompagnement à l’exemple des espaces verts, aires de jeu en passant par les aménagements externes et le style architectural. A l’intérieur des logements récemment livrés a ces familles, c’est la désillusion et le désenchantement qui ont poussé les bénéficiaires à ironiser sur cette situation «ya lamzaouak men berra ouach halek men dakhel». En effet, assure-t-on encore, moins de deux semaines après leur installation, les gens ont été surpris de constater que le réseau d’assainissement est souvent obstrué, qu’il y a beaucoup de fuites d’eau et que les eaux usées débordent. Les malfaçons étant visibles à l’œil nu, les citoyens se demandent comment se fait-il que les services techniques de l’OPGI n’ont rien constaté de tel avant d’être sollicités pour réparer les dégâts, dégager les conduites, refaire les canalisations avec ce que cela entraîne comme dégâts collatéraux, c’est-à-dire, sol abîmé. Lors de notre visite sur site, il nous a été donné de constater que ces logements comportent de nombreuses lacunes et que des techniciens étaient occupés dans des travaux de réparation au niveau de plusieurs logements. Cependant, la plus grosse surprise nous attendait au bâtiment B.15 où une famille signale que les sanitaires étaient obstrués. Lors des travaux de réparation, les techniciens ont découvert que cela était dû à la présence de béton à l’intérieur des canalisations. Pour réparer les sanitaires obstrués, les services techniques ont privé la cité d’eau potable pendant 3 jours. La surprise passée, les gens s’inquiètent et se demandent quelles autres désagréables surprises les attendent. Des murs qui s’affaissent et des logements indécents Pas loin de Haï Ennour, il y a l’autre cité de création récente, Haï El-Yasmine dont le nom est synonyme, contre toute attente et aussi paradoxal que cela puisse paraître, de tracas et...dénonciations. Ici, une chose est sûre, aussitôt arrivé, le visiteur est indisposé du fait des innombrables difficultés dans lesquelles se débattent les habitants qui s’attendaient à y mener une vie décente. Face à d’aussi criardes défaillances, les citoyens n’hésitent pas à dénoncer l’état dans lequel se trouvent leurs logements après seulement 8 mois de leur livraison. En raison des défectuosités qu’ils ont relevées au niveau des douches et des nombreuses fuites à l’origine des frictions entre voisins, de nombreux habitants les ont tout simplement condamnées. Concernant ce problème, on signale que les services techniques de l’OPGI avaient déjà réparé ces douches sans pour autant faire cesser les fuites. Parmi les autres malfaçons que les habitants ont tenu à nous montrer, il y a ces murs enduits de plâtre au lieu du ciment ordinaire. De la sorte, au niveau du n°1 du bâtiment C22, les murs d’où suinte une eau impure, s’effritent sous la moindre pression et se couvrent de plaques de couleur noire. Il en est de même au C18 qui compte 10 étages et où des logements sont pratiquement inhabitables en raison de l’apparition de nombreuses tares. Ici aussi, les malfaçons n’ont rien épargné, la menuiserie métallique comprise. Devant tant de défaillances, les citoyens craignent le pire surtout que les fils électriques sont nus et l’installation défectueuse et inondée d’eau. Pire encore, rapportent nos interlocuteurs, l’ascenseur n’a jamais encore été mis en marche. A son sujet, expliquent nos sources, les réclamations faites auprès de l’OPGI n’ont pas eu l’effet escompté. Ici, assurent-ils enfin, les malfaçons n’ont rien épargné puisque même les couvercles des égouts se sont vite effrités parce que non conformes aux normes. Pour mettre les choses au clair, les citoyens réclament avec insistance l’envoi d’une commission d’enquête. Redouane G.
Posté Le : 12/03/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com