Haï El Badr : l'Oued Ouchayeh menace les habitations

Au lotissement Haï El Badr, plusieurs habitations sont menacées par les inondations. En dépit de la démolition de plusieurs baraques se trouvant sur les berges de l'oued, le risque d'inondation demeure.Les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale ont provoqué une crue de l'oued qui traverse le quartier de bout en bout. Une véritable érosion a été causée sous certaines maisons, dont les fondations ont été mises à nu par les eaux torrentielles. «Ma maison risque de s'effondrer sous peu.
Nous demandons des services de l'hydraulique une intervention rapide afin de préserver nos habitations de l'effondrement», s'inquiète le propriétaire d'une maison qui se trouve au bord de l'oued. Signalons, par ailleurs, que des élèves scolarisés dans une école construite sur le lit de l'oued subissent quotidiennement les désagréments qui émanent du cours d'eau. «Aux odeurs nauséabondes, s'ajoute la prolifération d'insectes nuisibles et de rats», déplore-t-il. En tout état de cause, il convient de rappeler que ce genre de travaux de confortement peuvent être entrepris durant la saison estivale, où le niveau de l'eau est bas.
En attendant que cela se fasse, les habitants de Haï El Badr devront prendre leur mal en patience. «Il ne se passe pas un hiver sans que des inondations se produisent. L'érosion provoquée par l'eau de l'oued va finir par emporter nos maisons. Les fondations de plusieurs habitations ont subi des dommages.
Les propriétaires ne peuvent entreprendre les travaux de confortement, car ils coûtent très cher. Nous lançons un appel aux pouvoirs publics afin de prendre en charge ce problème, car il y va de notre sécurité et de celle de nos enfants», confie un habitant du quartier, dont l'habitation a été grignotée par le cours d'eau jusqu'à faire apparaître les fondations. En plus du risque d'effondrement de leurs maisons, les habitants vivent dans un cadre complètement altéré par la pollution qui émane de l'oued, d'où la nécessité de lancer des travaux de curage.