Algérie

Haï El Badr : anarchie à la sortie du métro Alger : les autres articles



Haï El Badr : anarchie à la sortie du métro                                    Alger : les autres articles
Au terminus du métro d'Alger, à Haï El Badr, dans la commune d'El Magharia, c'est déjà l'anarchie. En fait, juste à la sortie de la gare, des dizaines de taxis clandestins occupent l'espace contenu entre la route et l'accès principal.
Patiemment, ils attendent l'arrivée des voyageurs. A quelques mètres du mur d'enceinte, ce sont des commerçants informels de fruits et légumes, des 'ufs et autres produits de consommation, qui ont installé leurs étals. Bizarrement, ce laisser-aller n'est perceptible qu'à Haï El Badr. Dans les autres arrêts, les bouches de métro sont bien surveillées par des policiers et l'entourage immédiat est plutôt propre et organisé. Des usagers ont relevé, à juste titre, les raisons de la présence des clandestins et des commerçants anarchiques à la sortie du métro. En fait, dans les cités limitrophes, il n'y a ni marché ni locaux commerciaux. Les quelques commerces ouverts à la cité la plus proche du métro sont loin de répondre à la demande, étant destinés aux besoins d'une population peu nombreuse, d'où l'occupation des lieux par les commerçants anarchiques. «Ces derniers n'ont fait que combler le vide existant», estime une dame rencontrée sur place. Quant aux taxis clandestins, des usagers ont expliqué que les bus mobilisés par l'Etusa pour desservir certaines destinations sont loin de répondre à la demande.
«La ligne Haï El Badr vers la commune de Baraki, à titre d'exemple, est complètement défaillante. Il m'est arrivé d'attendre pendant plus d'une heure sans qu'un départ soit programmé», raconte un habitué de cette ligne. Résignés, plusieurs usagers recourent aux services des quelques taxis existants. «En leur absence ' n'étant pas nombreux ' ou pour tenter de négocier le prix du voyage à moindre frais, des citoyens préfèrent recourir aux clandestins», indique notre interlocuteur. Tout compte fait, il est à craindre que ce lieu, censé représenter le nouveau visage de la capitale, ne se transforme lui aussi en un bazar incontrôlable.


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