Venus protester devant la direction des mines et demandant la
concrétisation d'une promesse de raccordement au gaz naturel de leur quartier, 8
citoyens de la cité de Hadjret Benarous
(Pont Bouberbaba), dans le secteur d'El-Menia, ont
été arrêtés hier par la police.
Ces citoyens faisaient partie d'un
groupe de protestataires qui était venu pour rencontrer le directeur des mines
et lui demander des explications sur le retard dans la mise en exécution d'une
promesse qu'il leur avait faite, il y a plusieurs mois de cela, quant au
raccordement de leur quartier au gaz naturel, tout en s'engageant à ce que cela
soit fait au plus tard au début du mois de mars 2012, nous ont-ils expliqué
hier. «Cette date ayant déjà expiré depuis plus de deux semaines, nous avons
décidé aujourd'hui de venir pour demander à rencontrer le directeur des mines. Devant
notre pression, il a fini par recevoir une délégation formée de quelques
membres et il nous a promis que notre quartier sera raccordé au gaz naturel
avant la fin de l'année en cours et que nous passerions le prochain hiver au
chaud. Ce qui nous a semblé être encore une duperie de sa part et nous avons protesté. Mais la police est intervenue et a arrêté 8
d'entre nous qui ont été conduits au commissariat central», ont raconté les
manifestants.
En guise de réplique, les
contestataires sont retournés à leur quartier et ont bloqué la route nationale
n°27 au niveau du carrefour conduisant à Salah Bey et à Aouinet
el Foul. Ils ont manifesté en réclamant la libération
de leurs collègues arrêtés tout en continuant à brandir la revendication
principale qui a conduit au déclenchement de leur mouvement qui n'est que le
prolongement d'une série d'autres qu'ils ont entamée il y a plus d'une année de
cela. Quelques minutes après, les policiers anti-émeutes ont intervenu et les
ont dispersés «sans ménagement», ont-ils affirmé. Ainsi, la route a été dégagée
après seulement quarante-cinq minutes de blocage.
Contactés vers 14 heures, les
citoyens de Hadjret Benarous
ont fait part de leur intention de poursuivre le mouvement de revendication
jusqu'à la libération de leurs concitoyens et la satisfaction de leur
revendication. Ils ont également fait part de leur intention de tenir, le soir
même dans le quartier, un grand rassemblement de tous les habitants pour
décider de la suite à donner à leur mouvement dans les journées à venir et ils
vont désigner une délégation pour aller contacter les organismes locaux des
droits de l'homme afin de dénoncer «ce qu'ils ont appelé la hogra».
A noter que plusieurs tentatives
ont été faites pour joindre le directeur des mines, M. Bouzidi,
pour avoir sa version des faits, malheureusement, le contact n'a pu être établi
du fait que son téléphone sonnait constamment occupé ou hors champ.
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Posté Le : 20/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com