Algérie

Hadjar appelle l'université à s'ouvrir sur le monde économique



Hadjar appelle l'université à s'ouvrir sur le monde économique
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelkader Hadjar, a lancé hier un appel, à partir de Blida, à tous les responsables des universités de s'ouvrir davantage sur leur environnement immédiat pour sortir de cette longue léthargie.Dans son intervention, le ministre a tenu à préciser que c'est à l'université de s'orienter vers le secteur économique pour pouvoir porter sa grande contribution dans le domaine économique, surtout en cette conjoncture marquée par la chute des prix des hydrocarbures. "J'ai demandé à tous les responsables des universités de s'ouvrir sur leur environnement pour mettre en œuvre un programme scientifique basé sur le partenariat avec le monde économique. L'université peut contribuer à régler les problèmes de pollution, de transport et d'autres problèmes qui touchent la société", fait remarquer le ministre qui intervient devant Ali Haddad, président du FCE, Laïd Benamor, président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), Kamel Moula, président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi), du représentant de l'ambassade de France et d'autres opérateurs économiques de la région, ainsi que des étudiants. "Chaque région du pays a ses spécificités. La wilaya de Blida a une vocation agricole, et c'est pour cette raison qu'on a opté pour créer un consortium en agroalimentaire en partenariat avec le monde économique. À Oran, par exemple, il y aura un consortium propre à l'industrie d'automobile", a souligné le ministre, en ajoutant : "Souvent, les entrepreneurs nous font la remarque sur le manque d'expérience de nosétudiants dans le domaine de lapratique." Dans son intervention, Ali Haddad, président du FCE, estime que "l'université est le fer de lance de l'économie nationale. L'Algérie de demain, c'est aujourd'hui. Nous avons beaucoup à faire avec l'université". Le président du FCE, qui a fait ses études à l'université de Blida, annonce qu'un budget pouvant atteindre 100 000 milliards de centimes sera dégagé pour prendre en charge les projets des jeunes qui agissent sous le programme "Génération FCE". "Dans le cadre de la coopération avec l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar), une session de formation sera programmée aux jeunes entrepreneurs aux USA", a-t-il indiqué. Haddad, qui donne l'exemple de l'Inde comme pays émergent accordant une très grande importance à la formation, ne manquera pas, par la même occasion, d'annoncer qu'il a été désigné récemment par ce pays président des entrepreneurs économiques de l'Afrique. De son côté, Kamel Moula, président du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (CEIMI), estime que 75% des besoins alimentaires de l'Algérie sont importés et il est temps de retrousser nos manches pour subvenir à nos besoins en empêchant cette urbanisation massive qui menace les régions à vocation agricole. "L'enjeu est de taille. Il s'agit de notre indépendance agroalimentaire. Donc, il est urgent d'investir en masse dans la formation et dans la recherche pour relever le défi", estime-t-il. Notons, enfin, que ce consortium sera créé dans une annexe située au centre-ville de Blida et sera érigé dans le cadre de la coopération algéro-française en Institut universitaire de technologie (IUT), dès septembre 2016.




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