Algérie - Parutions de livres d'histoire

Hadj Boudjemaâ El Ankis, mémoire algéroise du châabi de Mohamed Hassaine, Éditions El Maârifa, Alger - 2004



Hadj Boudjemaâ El Ankis, mémoire algéroise du châabi de Mohamed Hassaine, Éditions El Maârifa, Alger - 2004
Hadj Boujemâa El Ankis, mémoire algéroise du chaâbi, de son auteur Mohamed Hassaïne, est un ouvrage consacré à l’une des figures de proue de la chanson chaâbi. Le livre paru aux éditions El Maârifare retrace le parcours artistique du maître, ainsi que105 témoignages d’artistes, dont Sid-Ali Kouiret, Mustapha Skandrani, feu Mohamed El Badji, journalistes, footballeurs… qui ont côtoyé Boudjemâa El Ankis . Le 1er et le 2e chapitres du livre sont consacrés à l’enfance de Boudjemâa El Ankis et ses débuts dans le monde de la chanson. Le livre qui retrace plus de soixante-deux années de carrière met l’exergue sur l’apport de ce maître incontesté dans l’enrichissement du répertoire chaâbi, quelque 500 chansons et qaçaïde enregistrées. Né le 17 Juin 1927 à Alger, Mohamed Boudjemâa est originaire du village Aït Arhouna, commune de Tigzirt-sur-Mer. Il obtient son certificat d'études primaires, en 1939 il rejoindra Sid-Ahmed Serri.
De 1939 à 1945, Mohamed Boudjemâa s'essaie à la mandoline puis à la guitare, tout en écoutant et en enregistrant les grands maîtres. Dans une troupe créée en 1945, Boudjemâa évolue entre El Anka et Mrizek, les deux monstres sacrés de l'époque. Il débute avec un répertoire de medh, comprenant essentiellement les qacidate Chouf li Ouyoubek ya Rassi, Ya Ighafel, Ya Khalek lachia, Zaoubna fi H'mak et El Baz, des poètes Ben Mssayeb, Ben Sahla, Bentriki, Benkhlouf, Kaddour El Allaoui et Driss El Amir.
Toutefois, une part importante du répertoire d'El Ankis lui fut transmise au début de la Seconde Guerre mondiale par Cheikh Saïd El Meddah. Grisé par le succès, il se met à faire un travail personnel d'arrangement musical et, au milieu des années 1950, il se lance dans la chansonnette. Durant la guerre de libération, Boudjemâa El Ankis connaîtra les geôles de l’armée française où il est emprisonné et torturé à deux reprises par les services spécialisés de l'armée coloniale, en 1957 et en 1960. Pour cibler les jeunes, Boudjemâa El Ankis fait appel à Mahboub Bati et, dès 1963, le duo ressuscite la chansonnette.à succès dans la veine des Tchaourou 'Alia, Rah El Ghali Rah, Ah ya Intiyya. Le secret de la réussite : des mots simples, du rythme et des thèmes qui traitent des préoccupations des jeunes. Le créneau sera exploité par des chanteurs plus jeunes tels que Amar Ezzahi, Guerouabi, Hassen Saïd et El Achab, mais le genre - la chansonnette - connaîtra son apogée en 1970. Dès lors, Boudjemâa El Ankis s’inscrira parmi les maîtres du chaâbi.


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