Algérie

Hadj 2008



Début de polémique entre l’Algérie et l’Arabie Saoudite ? L’ambassade saoudienne à Alger a transmis un message, hier, à presque toutes les rédactions, les invitant à assister à une conférence de presse qui sera probablement tenue par l’ambassadeur lui-même... La sortie du représentant du royaume wahhabite en Algérie intervient seulement 24 heures après la cérémonie de passation des fonctions entre la commission nationale du hadj et de la omra, dont le mandat a expiré, et l’Office national du hadj et de la omra qui s’est déroulée samedi dernier au siège du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Pourquoi donc cette sortie subite du n°1 de l’ambassade saoudienne? Il se murmure, en effet, que les autorités algériennes n’auraient pas du tout apprécié les conditions dans lesquelles les pèlerins algériens avaient été mis l’année dernière ainsi que les années précédentes. Aussi, il est attendu que les autorités saoudiennes, par le bais de leur ambassadeur, répliquent aux accusations portées par certains organisateurs qui mettent en avant les «mauvaises conditions d’hébergement» et les «pratiques douteuses» de certains prestataires de services saoudiens. Le quota de pèlerins algériens est demeuré inchangé depuis des lustres. Environ 36.000 hadjs algériens sont attendus cette année. Bien que le pays hôte ait sensiblement augmenté ses capacités d’hébergement, l’Algérie reste toujours à la traîne par rapport aux autres pays musulmans qui «négocient» leur quota. L’année dernière, en plus des conditions difficiles d’hébergement, la presse nationale a fait état de nombreuses malversations et de dysfonctionnements imputés aux cadres du ministère des Affaires religieuses dépêchés sur les lieux. Les autorités algériennes, qui n’ont jusqu’à présent pas réellement réagi à ces accusations, ont commencé à mettre de l’ordre dans la maison puisqu’elles ont confié l’opération hadj 2008 à un office national aux lieu et place du ministère qui assurait jusque-là l’entière responsabilité. Dans la foulé, le ministère des Affaires religieuses a procédé à un large inventaire des biens appartenant aux Wafks. L’inventaire effectué par un groupe de travail de l’Inspection des finances et qui a englobé le volet financier de la commission dissoute, notamment les fonds restants sur ses comptes bancaires en Algérie et en Arabie Saoudite, a indiqué que ceux-ci sont estimés à « plus de 700 millions de dinars » alors que les montants cumulés des revenus du hadj en banque algérienne sont de plus de « 1990 millions de dinars «. Concernant les fonds de la commission restants sur son compte bancaire en Arabie Saoudite, ils sont estimés à plus de 6 millions de rials saoudiens (plus de 110 millions de dinars environ), tandis que les dettes contractées par la commission auprès d’un contribuable saoudien à Médine sont de l’ordre de 945 000 rials saoudiens. Selon une dépêche de l’APS, les biens wakfs gérés par la commission en Arabie Saoudite se résument à une parcelle de terre de 5000 m2 située à Djeddah dont une partie a été consacrée à la construction du siège de l’ambassade d’Algérie, des bâtiments loués au niveau de La Mecque pour l’accueil des hadjis et des membres de la mission du hadj. Dans une allocution, le ministre des Affaires religieuses a précisé que la passation des fonctions, prévue après la fin de la dernière saison du hadj, a été retardée en raison de la « difficulté et de la complexité « de l’opération d’inventaire, rappelant que les missions de la commission nationale du hadj et de la omra ont pris fin officiellement en novembre dernier. Saïd Farhi


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