Algérie

Habiter dans une feuille de dioul



C'est comme la pomme de terre ou le lait, le chômage ou la corruption. A l'image des autres problèmes récurrents depuis 20 ans et qui n'ont toujours pas été réglés par les réformes, les promesses de réformes avec les centaines de ministres passés dans les secteurs correspondants, le problème du logement est loin d'être réglé. Un million de logements, pourquoi pas ' Mais il faut bien savoir que quand l'état construit un immeuble, une partie est réservée à l'état ou ses ayants-droits qui en disposent comme des caisses noires, pour un usage futur et personnel. Une autre partie est réservée à l'APC, une autre au wali, une autre au général de région, une autre au DRS, une autre aux amis, une autre aux amis des amis, une autre aux maitresses des dirigeants et enfin une dernière aux réseaux de spéculateurs qui prélèvent leur quota sur chaque construction pour la revente, en arrosant les distributeurs. Résultat, sur 100 appartements au départ, une vingtaine revient à ceux qui en ont réellement besoin. La suite est connue, émeutes lors de distribution de logements ou autre résultat subsidiaire, des personnes se retrouvent milliardaires juste en connaissant le responsable de la distribution, revendant au centuple l'appartement acquis à un prix dérisoire. C'est ainsi que pour l'AADL, une des nombreuses formules trouvées pour réduire la pression sur le logement, il suffit d'aller dans une agence immobilière pour se voir proposer plusieurs appartements AADL à la location, appartenant à des propriétaires qui ont 4 à 5 logements AADL. Tout le monde a du suivre le dernier épisode de l'EPLF, premier constructeur de logements, qui va être dissoute. Le problème n'est pourtant pas là. Il est dans la structure même de l'état, dont les dépositaires se servent toujours les premiers. Et rêvent encore de mettre 33 millions d'Algériens dans des feuilles de dioul.


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