Lors d'une réunion restreinte du conseil de wilaya, tenue jeudi dernier, présidée par M. Aboubakr Essedik Boucetta, wali de Chlef, ce dernier a instruit les chefs des 13 daïras de mettre en demeure les bénéficiaires qui ont encaissé la première tranche de l'aide financière, octroyée dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, sans pour autant entamer les travaux de construction de leurs habitations. Ils seraient plus de 2.000 personnes selon nos sources.Le wali a donné un délai de 8 jours pour que les copies de mise en demeure lui soient transmises. Des poursuites judiciaires sont envisagées pour récupérer l'aide financière attribuée à ceux ou celles qui n'ont pas encore construit leur logement. A titre de rappel, la wilaya de Chlef a bénéficié de 45.556 logements dont 43 134 ont été effectivement réalisés, ce qui représente 92%. Ce taux de réalisation place la wilaya de Chlef au premier rang au niveau national. Selon des statistiques de la DLEP, le programme de l'habitat rural a pratiquement doublé lors des dix dernières années dans la wilaya, passant de 12.000 à 23.700 aides pour le quinquennal 2010-2014. Il faut souligner que l'aide de l'Etat au logement rural ( 70 millions de centimes) s'inscrit dans le cadre de la politique de développement rural, ayant comme principal objectif le développement des espaces ruraux et la fixation des populations locales.Cette aide financière de l'Etat est consentie à l'effet d'encourager les familles (ménages) à réaliser en autoconstruction, une habitation décente dans le milieu rural. La participation du bénéficiaire de l'aide à l'habitat rural se traduit par la mobilisation d'un terrain qui doit relever de sa propriété, de sa participation à la réalisation ainsi que la finalisation des travaux à l'intérieur de l'habitation. Toutefois, l'octroi de l'aide de l'Etat est soumis à certaines conditions d'éligibilité à savoir: justifier d'un revenu (du ménage) compris entre une (1) fois et six (06) fois le salaire national minimum garanti (SNMG), ne pas avoir déjà bénéficié de la cession d'un logement public (LSP, LPA, AADL ou rural) ou d'une aide de l'Etat destinée au logement, ne pas posséder en toute propriété une construction à usage d'habitation, ne pas avoir déjà bénéficié de l'attribution d'un logement du patrimoine public locatif (logement social), sauf engagement préalable de restitution de ce logement, et enfin ne pas être propriétaire d'un lot de terrain à bâtir sauf si celui-ci est destiné à recevoir le logement rural objet de l'aide de l'Etat sollicitée. Quant au versement de l'aide, il s'effectue par le biais de la Caisse Nationale du Logement (CNL) mais en fonction de l'état d'avancement des travaux constaté par un PV établi par les services de la direction de wilaya du Logement (DLEP).Une première tranche de 20% sur le montant total de l'aide de 70 millions de cts est libérée à l'achèvement de la plate-forme, puis 40% à celui des gros ?uvres et enfin les 40% restants de tous les travaux. Le bénéficiaire de l'aide de l'Etat pour la construction d'un logement rural peut également prétendre à un crédit bancaire avec taux d'intérêt (1%) bonifié par l'Etat.
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Posté Le : 19/03/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Bencherki Otsmane
Source : www.lequotidien-oran.com