Algérie

Habitat / Programme quinquennal Les entreprises privées veulent leur part



Habitat / Programme quinquennal                                Les entreprises privées veulent leur part
Objectif - L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) veut faire intervenir les entreprises privées nationales, longtemps marginalisées, dans les projets de construction du quinquennal.
«Les 1 700 entreprises adhérentes à l'AGEA sont capables de réaliser 100 000 logements durant une année (entre 2013 et 2014) en respectant les normes internationales» , a affirmé, hier, Mouloud Khaloufi, lors d'une conférence de presse au siège de l'AGEA. Actuellement, la capacité de réalisation des entreprises affiliées à l'AGEA tourne en moyenne autour de 50 000 à 60 000 logements par an. Les pouvoirs publics doivent se pencher sérieusement sur la question pour impliquer davantage les entreprises locales longtemps «critiquées» sur le volet de la «qualité». «Nous avons les capacités et nous pouvons le prouver sur le terrain si on nous attribue le projet des 1 000 000 de logements». Globalement, les entreprises privées n'ont signé aucun contrat avec le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme pour la réalisation du programme quinquennal, «alors que dernièrement il y a eu un engagement pour la création de sociétés mixtes devant réaliser 50 000 logements en Algérie d'ici à 2014 sans assurer la formation à nos cadres et techniciens locaux», a affirmé le conférencier. Par ailleurs, le président de l'AGEA a indiqué que parmi les 30 000 entreprises activant dans le secteur du BTPH, «30 % sont dans l'informel». En outre, entre 40 et 50 % des ouvriers qui activent dans ce secteur, soit 100 000 ouvriers, travaillent au noir. La prolifération du phénomène de l'informel dans ce secteur est due notamment à la hausse des taux des charges fiscales et parafiscales, qui ont entraîné également la fermeture de plus de 600 entreprises de BTPH entre 2010 et 2011, a fait remarquer M. Khaloufi. Dans ce sillage, l'AGEA recommande des allégements fiscaux et parafiscaux notamment concernant la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP), une révision à la baisse de l'Impôt sur le revenu global (IRG) et de l'Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS), qu'il a qualifiés de «lourds» et à l'origine de la fragilisation de l'entreprise. Ce n'est pas tout. L'AGEA recommande un texte de loi pour la mise en place du code des marchés publics qui n'a pas été appliqué depuis sa modification en 2010. Ce code doit être traduit par un texte de loi, qui sera adopté par le Parlement, et non pas être le fruit d'une réflexion de la seule administration centrale. Cette loi «évitera toute discrimination dans l'attribution des marchés publics sur la base de l'équité et de la probité des deux parties», a conclu M. Khaloufi.


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