Algérie

Habitat et urbanisme



Le ministre s?informe sur les projets lourds Le ministre de l?Habitat et de l?Urbanisme, Noureddine Moussa était hier à Constantine pour « visite de travail et d?inspection », ainsi libellé sur le document de la wilaya à destination de la presse. En fait, le haut commis de l?Etat est venu découvrir un secteur, stratégique s?il en est, dont il n?a eu la charge que depuis le mois de juin dernier, lors du gouvernement Belkhadem bis. Objectif assigné à court terme : parer aux dérèglements et aux dysfonctionnements constituant des blocages à la promesse présidentielle d?accomplir 1 million de logements avant la fin de la seconde mandature de Bouteflika. Même si le projet, lancé à la hâte, en guise de séduction électorale, semble à présent relever de la gageure. Le ministre s?atèle à sauver ce qui peut l?être, en minimisant les dommages collatéraux susceptibles d?être des obstacles par trop évidents, pour briguer un autre mandat présidentiel. Hier, à Constantine, N. Moussa s?est imprégné des projets, déjà inaugurés par le chef de l?Etat, tel que le campus Ali Mendjeli, appelé à supplanter l?institut des sciences humaines par sa réplique Mentouri, et dont la capacité d?accueil est de 20 000 places pédagogiques. Le coût global du projet avoisine les 41 milliards de dinars. Suite à quoi, il s?est informé d?un projet de 5 000 logements construits selon la formule LSP, lesquels enregistrent un retard, essentiellement dans le corps secondaire d?Etat, prosaïquement appelé finition ; 2 470 ont été alloués à des promoteurs privés, tandis que 2 530 autres ont été confiés au secteur public. Le promoteur, accusé d?atermoiements qualifiés de « dommageables » par le ministre qui a, toutefois, tenu à prêter l?oreille aux doléances de l?entrepreneur, lequel a allégué qu?il a été « urgemment sollicité » dans différents sites à travers le pays, ce qui a perturbé les plans de charges et le matelas financier sur lequel reposait son entreprise. Résultat des courses : cessation d?activité sur tous les chantiers qui lui ont été confiés. « Venez me voir et on règlera cela », a promis le ministre, qui a préféré user d?un langage diplomatique gagnant peut-être a faire relancer un projet de cette dimension. La diplomatie a, par contre, été bannie dans cet autre projet de 1 500 logements, dont l?entreprise turque Urasan en a la charge. Les travaux ne sont qu?a 40% du taux global de réalisation, alors que le délai imparti, fixé à 36 mois, a été largement dépassé pour cumuler 17 mois de retard. Les responsables de cette entreprise ont voulu justifier cette récession par le différentiel du coût du mètre carré, qui était de 17 000 DA au moment de la signature du contrat en 2001, et le prix actuel qui, inflation oblige, a grimpé à 21 000 DA. Ce qui constitue, selon eux, un manque à gagner de 4 000 DA, « impossible à rattraper ». Ce à quoi le ministre a rétorqué : « Débrouillez-vous, si vous étiez aussi rapides que les Chinois, vous auriez terminé dans les délais et vous auriez évité, par conséquent, les effets inflationnistes. Rattrapez votre retard ou votre contrat sera résilié ».


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