Algérie

Habitat


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Le secteur de l'habitat a connu un essor considérable en 2013 à la faveur du lancement de nouveaux programmes de logement, toutes formules confondues, notamment le Logement promotionnel public (LPP) et le logement de type location-vente qui revient en force avec près de 700.000 demandes déposées auprès de l'Agence AADL. Le lancement du nouveau programme de logement AADL (Agence nationale d'amélioration et de développement du logement) a été l'évènement marquant de l'année 2013, attendu que l'agence prévoit de réaliser quelque 230.000 logements dont 90.000 unités pour la capitale. L'agence, qui devait régulariser les dossiers en suspens des souscripteurs de 2001 et 2002 avant la réception des nouveaux dossiers a procédé, entre fin janvier et juillet derniers, à l'actualisation de près de 76.000 dossiers. L'opération d'inscription pour les nouveaux souscripteurs, entamée mi-septembre dernier via internet, a connu un afflux sans précédent, allant jusqu'à bloquer le site à maintes reprises. L'annonce des réponses a été entamée après près de deux mois et demi du traitement préliminaire des dossiers. Le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la ville, Abdeklmadjid Tebboune a promis que le traitement de dossiers se fera dans «la transparence» et que les «erreurs du passé» ne se reproduiront plus, faisant allusion au premier programme AADL qui à ce jour n'a pas été réceptionné dans sa totalité . Des projets de logements supplémentaires seront lancés jusqu'à la satisfaction des demandes acceptées dans le cadre du programme AADL 2, a-t-il affirmé. Les demandeurs qui n'ouvrent pas droit à la formule de type location-vente en raison de leurs salaires qui dépassent 108.000 da ont été transférés vers le programme LPP. L'entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI) chargée de la réalisation de ce nouveau programme aspire à réaliser 150.000 unités dont 45.000 à Alger. L'ENPI a lancé, début juillet dernier, l'opération de réception des dossiers de demande et entamé leur traitement graduel en novembre à travers le fichier national de logement. Lancé début 2013, le fichier national constitue l'un des outils élémentaires de traitement des demandes de logements, toutes formules confondues, pour garantir la transparence dans la distribution et empêcher certains citoyens de bénéficier de logements publics plus d'une fois. Une enveloppe de près de 1.200 milliards de da (15 milliards de dollars) a été consacrée à la réalisation du programme AADL et LPP dans le cadre d'une convention regroupant les parties concernées et le Crédit populaire algérien (CNEP) au nom de toutes les banques publiques. Cette convention se veut une évolution qualitative des mécanismes de financement des projets publics vu le recours au financement bancaire au lieu du recours direct au trésor public. Parallèlement aux opérations d'inscription administrative des demandes AADL et LPP, la réalisation des nouveaux programmes a débuté avec le lancement du premier programme AADL 2, fin mars dernier à Sidi Belabbes, avant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal ne donne, en juin dernier, le coup d'envoi des premiers projets à Alger dont Ouled Fayet, Djenane Sefari et Aïn Melha.Des joint-ventures pour conforter la capacité de réalisation nationaleLa stratégie du secteur pour la réalisation des différents programmes de logements s'est axée sur la création de joint-ventures entre les filiales de la SGP «Injab» et des entreprises du Portugal, d'Italie et d'Espagne pour la réalisation d'usines en Algérie, dans le cadre de la modernisation des moyens de réalisation. La création de ces joint-ventures vise à conforter la capacité de réalisation nationale qui ne dépasse pas 80.000, au moment où le secteur requiert un rythme annuel de près de 200.000 unités pour pouvoir achever le programme quinquennal dans les délais. Ces partenariats permettront également d'importer les dernières techniques de construction et de former la main d'oeuvre spécialisée dans ce domaine. L'année 2013 a été exceptionnelle pour le secteur de l'habitat sur les plans organisationnel et législatif avec la promulgation de plusieurs lois et instructions visant à faciliter les mesures administratives et applanir les entraves bureaucratiques. A cet effet, la Caisse nationale du logement (CNL) a simplifié les mesures administratives relatives à l'examen des dossiers de logement rural pour réduire la durée d'accés à la première tranche de l'aide à trois mois. De nouvelles facilitations pour l'obtention d'un logement social participatif (LSP) ont été approuvées en vertu desquelles les propriétaires de logements de type F1 et les veuves des souscripteurs peuvent accéder à ces deux formules en prenant en compte le premier salaire pour les souscripteurs qui ont été exclus en raison du changement de leurs salaires. Les promoteurs immobiliers dont les agréments ont été gelés pendant plus d'une année ont également été touchés par ces facilitations qui allégent les conditions d'octroi d'agrément pour l'exercice de la profession de promoteur immobilier, notamment par l'annulation des exigences de diplôme universitaire et la souscription d'une assurance sur l'activité. S'agissant de la mise en conformité des constructions et leur finalisation, initialement prévue pour le mois d'août dernier, l'Assemblée populaire nationale (APN) a approuvé un amendement de la loi de Finances stipulant sa prorogation de trois ans. L'année 2013 a, entre autres, été marquée par la cession des logements relevant des Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI) mis en exploitation avant 2004 au profit de leurs locataires qui bénéficient d'avantages sur les prix et les délais de paiement. M. Tebboune, pour qui ces nouvelles mesures ainsi que les programmes lancés constituent un enjeu multidimensionnel, estime qu'il ne s'agit pas seulement d'accélérer la cadence de la réalisation du programme présidentiel mais aussi de «faire renaître l'espoir» chez les citoyens qui ont attendu de longues années pour obtenir un logement face à la flambée des prix sur le marché de l'immobilier. Durant les premières années du programme quinquennal 2010-2014, le secteur de l'habitat a enregistré une faible cadence d'avancement des projets dont le taux de lancement n'a pas dépassé 44 % fin 2012. Le ministre s'est, toutefois, engagé à hisser ce taux à 80 % de l'ensemble des projets prévus dans le cadre du quinquennat d'ici la fin de l'année en cours, à travers le lancement de projets de réalisation de 650.000 logements. Nonobstant la relance qu'a connue le secteur de l'Habitat en 2013, de nombreux défis restent à relever notamment la réalisation, dans les délais, des projets de logements qui doivent être attribués à qui de droit.


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