Le président de l'Ordre des architectes, M. Boudaoud, a affirmé, hier,
qu'il existe à travers le territoire national quelque 1 175 000 bâtisses qui ne
sont pas achevées, soutenant qu'il n'y a pas réellement de crise de logement,
mais plutôt «une mauvaise gestion» du patrimoine.
Invité du forum El Moudjahid à
l'occasion d'une table ronde sur la «promotion immobilière en Algérie»,
Boudaoud explique qu'il n'existe aucune stratégie dans la promotion immobilière
dans notre pays et que le citoyen, pour acquérir son logement, doit débourser
75 ans de son salaire.
«Le portefeuille de l'Etat est
mal géré dans la promotion immobilière», a-t-il encore soutenu, en ajoutant que
pour parachever les constructions sus citées il faudrait 10 millions de tonnes
de ciment par an, alors que d'autres chantiers en cours de réalisation, dans le
cadre du plan de relance économique, ont besoin de 12 millions de tonnes.
«Ou allons-nous trouver le
ciment», s'est-il interrogé en assenant qu'aujourd'hui «les instrument de
l'urbanisme sont devenus obsolètes».
M. Latraf, représentant du Crédit
populaire algérien (CPA), a fait savoir que 11 000 promoteurs immobiliers sont
inscrits au registre de commerce et notant que depuis l'année 1999 toutes les
banques se sont mises au financement de l'immobilier.
L'intervenant précisera que le
marché du promotionnel ne représente que 5 % du marché de l'immobilier. Et de
souligner le problème des prix de logements pratiqués, notamment par les
promoteurs immobiliers privés dans notre pays. Il dira que dans les pays
développés le prix du mètre carré d'une bâtisse ne dépasse pas le SMIG perçu
par une personne, au moment, se désole-t-il, où dans notre pays le prix atteint
12 fois, parfois plus, le SNMG national. Le directeur général adjoint chargé du
crédit au niveau de la CNEP a déclaré pour sa part que sa banque finance entre
15 et 20 milliards de DA par année, des promotions immobilières. Il précise que
90 % de ces financements sont destinés à des promoteurs privés.
L'année dernière, quelque 19
milliards de DA ont été accordés dans des opérations de cession de logements
entre particuliers, a ajouté le responsable de la CNEP.
A noter que la promotion
immobilière libre ne dépasse les 8.000 logements par an, ont indiqué les
conférenciers au forum El Moudjahid.
«Depuis 1962 on construit et on
n'est pas encore sorti de la crise de logements», a déclaré le président de
l'Ordre des architectes, qui appelle à une définition claire des contours et
mise en place d'une véritable stratégie en matière de promotion immobilière.
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Posté Le : 16/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com