H'na imoute Kaci

Faut-il une révolution pour évincer les «dictateurs» du secteur du football ' Ou bien faut-il élaborer une «constitution» pour limiter les mandats des présidents de nos clubs '
Ce qui est certain, c'est que les présidents qui ont plus d'une décennie en tant que tels refusent obstinément de quitter la table même si tout le monde se ligue contre eux. «H'na imoute Kaci», semblent-ils rétorquer à leurs détracteurs. Pourtant, ils ne font plus l'unanimité et leurs têtes sont mises à prix. Les Assad et les Moubarak du football ne sont pas à chercher du côté de Damas ou des pyramides mais juste à côté de vous, tout près de chez-vous ou bien dans les stades d'à côté. Ils s'accrochent de toutes leurs forces à leurs postes malgré les contestations grandissantes qui fusent de partout. Ils font la sourde oreille et utilisent des subterfuges diaboliques pour se pérenniser. Mais à quel prix ' Certains clubs payent le prix fort de cet entêtement et se retrouvent dans des situations peu enviables juste parce que ces présidents s'occupent beaucoup plus à sauver leurs têtes que de sauver leurs équipes du naufrage. Bien des clubs ont sombré à cause de l'obstination de ces présidents à conserver leur «trône». Les exemples ne manquent pas et ils sont très nombreux. Pourquoi s'accrochent-ils si opiniâtrement à leur poste de présidents ' Là est la véritable question quoique la réponse soit un secret de polichinelle. Nos «dictateurs» du ballon rond ne lâchent pas prise aussi facilement car il y va de leurs intérêts. Des intérêts si énormes qu'ils résistent à toute tentative de les éjecter et de les effacer des tablettes. On voit bien ce qui se passe à la JSK et au MCA, deux des plus grandes équipes du pays. Bien d'autres clubs vivent la même situation et sont pris en otage par des présidents bien décidés à y demeurer contre vents et marées et contre la volonté de tous. Le mot alternance n'existe apparemment pas dans leur dictionnaire.