Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


Attention, calme inquiétant Un confrère avait, récemment, re-levé le fait que la capitale n’avait pas connu d’attentat depuis plus d’une année. Ce constat a été, curieusement, fait au moment où l’on s’accorde à dire que ‘Al-Qaïda au Maghreb islamique’ (AQMI) a été mis en échec par l’Algérie qui reste et l’acteur central et la cible essentielle de la déferlante terroriste. Au même moment, l’ONU revient à la charge et «accuse», en relevant des «défaillances» dans le dispositif de prévention contre des actions terroristes qui avaient ciblé des organismes onusiens, l’année dernière. Et ce sera au milieu de ce décor que le président élu, Obama, annoncera que le ministre de la Défense de George W. Bush –Robert Gates- sera maintenu dans ses fonctions, ce qui est une pratique assez rare dans les traditions de la Maison-Blanche.Des satisfecit, l’Algérie en a eu à en revendre. Les autorités algériennes n’ont pas attendu que des bombes volantes s’écrasent contre le Word Trade Center pour prendre conscience du danger terroriste. Et en dépit d’un embargo illégitime, synonyme de non assistance à personne (pays) en danger, et d’un harcèlement médiatico-politique, les services de sécurité algériens ont enchaîné les succès jusqu’à ce qu’il apparaisse clairement aux terroristes que la Concorde civile d’abord, la Réconciliation nationale ensuite, sont des lois qui n’ont pas été pensées et votées, parce que le fait d’un Etat faible, mais des dispositions qui permettent aux Algériens de se réconcilier entre eux; car la violence, tout comme les morts, ne peut en aucun cas ressembler à un trophée qu’on exhibera pour revendiquer une victoire. Ce qui a conduit des officines -qui ont tout intérêt à ce que l’Algérie reste empêtrée dans des considérations sécuritaires qui seront autant de prétextes pour ouvrir la voie à une ingérence sous couvert de paix dans la région et autres artifices du genre- à encourager le GSPC à opérer une mue pour se redéployer et gagner en audience. La lutte antiterroriste n’a-t-elle pas servi d’argument aux Américains pour faire d’une portion du territoire national une sorte de Guantanamo Bay? Les récentes opérations qui ont permis d’éliminer des cellules actives ou dormantes du GSPC -les Algériens préfèrent cette appellation tant AQMI pue la manipulation étrangère- n’indiquent-elles pas que la lutte sur le terrain reste le prolongement de cette paix qui a mis près de douze années à se dessiner? Ce sera dans la perte de vitesse d’une organisation et la débandade de ses troupes qu’il faut craindre une reprise des attentats d’autant plus que la fin d’année et l’annonce prochaine du démarrage de la campagne électorale constituent un terreau médiatique favorable qui permettra au GSPC de se manifester et de confirmer sa «bonne» santé. Il restera à connaître la position de la nouvelle administration américaine de laquelle il ne faudra pas attendre de gros changements dans sa vision militaire du monde du fait du maintien de Gates. Si l’Algérie n’attend rien, expressément, d’Obama, elle a tout à gagner à se méfier de ce calme qui pourrait cacher de grosses manœuvres. Miloud Horr
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