Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Agir en aval Dans le sillage des trois formations qui composent l’Alliance présidentielle, socle du Président Bouteflika qui avait préféré en 1999 -et à l’inverse d’autres candidats- de ne pas «fabriquer» un parti politique, c’est tout le paysage partisan –à quelques exceptions près- qui a soutenu et approuvé les amendements apportés à la Constitution; même si, sur le plan purement comptable, le Président était sûr de faire passer son projet de révision. Ce week-end, encore, de nouvelles voix se sont fait entendre pour appeler le Président à se représenter pour un troisième mandat. Certaines ont évoqué une nécessité nationale, arguant du fait qu’une réélection de Bouteflika est la meilleure garantie pour achever les centaines de chantiers engagés à travers le pays. Si, par certains aspects, cet argument est recevable -parce que la tradition nationale en matière de gouvernance veut que tout nouveau responsable élu se fera un devoir de dénigrer ce qui a été fait auparavant, attitude qui nous vaudra l’abandon de coûteux programmes- le fait est qu’«appeler le président à se représenter» ne doit pas être la principale occupation des partis qui sont en train de verser dans une surenchère indécente et une course aux faveurs. Pour avoir sillonné le pays dans tous les sens, et à plusieurs reprises, et durant des années, le président de la République sait parfaitement et mieux que quiconque ce que demande le peuple. Le meilleur «service» que peuvent rendre ces leaders de partis serait, non pas d’agir en amont en demandant au président de se représenter, car telle était son intention quand il a annoncé la révision de la Constitution le 29 octobre passé, mais d’exercer une action en aval. Réunir les élus qui siègent au niveau des APC et des APW et leur donner des consignes allant dans le sens de cette révolution silencieuse annoncée par Zerhouni, il y a quelques mois, et concrétiser les recommandations faites par le Président lors de la réunion Gouvernement-élus, sera le meilleur des soutiens et à l’action et aux programmes présidentiels. A l’inverse d’autres nations où cette pratique a cours efficacement, les Algériens ne sont pas réceptifs aux consignes de vote. Quand il sera dans l’isoloir, l’électeur est «capable», sous le coup d’une déception ponctuelle, de faire exactement le contraire de ce dont il était convaincu des années durant, en mettant dans l’urne un bulletin autre que celui qu’il aura voulu y glisser. C’est pour cette raison que les partis devraient voir «en bas» pour surveiller de plus près leurs troupes au niveau des Collectivités locales et les inciter à concrétiser les promesses faites durant la campagne électorale, au lieu de regarder constamment «en haut». Quand il verra les choses changer, le peuple qui est source de pouvoir n’aura pas besoin qu’on lui montre ce qu’il a à faire. Miloud Horr


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